Nommée aux Golden Globes, c'est en tant qu'actrice que la popstar fait son grand come-back.
Lady GaGa est en lice pour un Golden Globe. La star est nommée dans la catégorie "Meilleure Actrice dans une Mini-série ou dans un Téléfilm" grâce à sa performance dans American Horror Story Hotel, en compétition avec Kirsten Dunst, Sarah Hay, Felicity Huffman et Queen Latifah.
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Un retour en grâce aussi fulgurant qu’inespéré pour la Mother Monster qui fait ses débuts d’actrice après avoir connu une carrière éclair dans l’industrie musicale.
Révélée en 2008 par le tube "Just Dance", cette petite New-yorkaise blonde aux origines italiennes est propulsée sur le devant de la scène, après des années de galère. Stefani Joanne Angelina Germanotta, Lady GaGa pour le public, sait déjà qu’elle sera une star. Une superstar. La chanteuse baptise son premier album The Fame, sa ré-édition The Fame Monster.
Monstre de scène ou bête de foire, la Lady soigne son look et ses apparitions. Toujours plus excentrique, elle est comparée à Madonna, David Bowie, Michael Jackson ou Freddie Mercury, des légendes de la pop avec qui elle partage un goût immodéré pour le travestissement et le show.
Les succès s’enchaînent, les records aussi. 152 millions de disques vendus, 250 récompenses au compteur dont 6 Grammy Awards, des tournées gigantesques sur les cinq continents : plus qu’une star commerciale, Lady GaGa est une icône. Les fans, les Little Monsters comme elle les surnomme, copient les looks délirants de leur idole, qui fait partie des icônes de la communauté gay.
Mais la reine du bizarre va trop loin dans ses excentricités arty et perd progressivement une partie de son public. Après avoir rempli un Stade de France avec son Born this Way Ball, la star multiplie les performances pseudo-artistiques déroutantes, comme lorsqu’elle se filme nue comme un ver en train d’hurler dans une forêt.
En 2013, alors que sa cote de popularité est déjà sur la pente descendante, elle sort ARTPOP, qu’on pourrait qualifier d’album de trop même s’il ne s’agit que de son quatrième opus. Les ventes sont en chute libre (-70% par rapport à son prédécesseur) et les critiques sont assassines. "Les textes sont d’une bêtise abyssale" selon Le Figaro, "Lady GaGa ajoute du rien sur du vent" pour Les Inrocks tandis que d’après Paris Match, "rien ne va". ARTFLOP.
Puisque sa dance-pop ne fait plus recette, Lady GaGa se tourne vers le jazz et enregistre en 2014 un album baptisé Cheek to Cheek avec le crooner octogénaire Tony Bennett. Et rappelle au passage qu’elle a une voix, une belle voix. Un retour aux sources plus confidentiel qui n’a rien de honteux mais qui ne peut pas rivaliser avec ses précédents succès.
C’est finalement dans la peau d’une actrice que la Lady renaît de ses cendres. Après des apparitions anecdotiques dans Machete Kills et Sin City : j’ai tué pour elle, elle décroche un rôle important dans la série d’anthologie de Ryan Murphy American Horror Story. Le showrunner fait d’elle La Comtesse de la cinquième saison, intitulée Hotel. Un personnage de méchante, assoiffée de sang, de sexe et de puissance, à la démesure de Lady GaGa. La star frappe fort puisque dès le premier épisode de la saison, elle a le droit à une scène d’orgie mémorable. Son rôle marque les esprits, les critiques s’enflamment, Ryan Murphy la trouve "éblouissante" et les Golden Globes lui ont donné raison.
"Je m’excuse auprès de mes voisins, je suis encore en train d’hurler dans mon appartement à New York. ! Je suis nommée aux Golden Globes en tant qu’actrice, quel rêve, est-ce réel ?!", s’est exclamée Lady GaGa sur Twitter, où elle a rebaptisé son compte The Countess.
Affaire à suivre le 10 janvier prochain lors de la cérémonie des Golden Globes 2016.
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