Taika Waititi semble changer de formule.
L'univers cinématographique Marvel ronronne ? Peut-être plus pour longtemps. Si Doctor Strange a rebattu les cartes du côté visuel, la prise de risque était quasi nulle sur le terrain narratif. Mais Thor : Ragnarok semble vouloir dynamiter la formule de la Maison des idées. Ambiance 70's (le logo, Immigrant Song de Led Zeppelin, certains visuels inspirés de Jack Kirby), attributs du héros réinventés (son marteau détruit, ses cheveux courts) et pour la première fois une femme dans le rôle de l'antagoniste (Cate Blanchett, impeccable).
Hela, elle l'a
Coincé à l'autre bout de la galaxie, Thor devra essayer de rejoindre Asgard au plus vite, avant que la puissante Hela n'accomplisse le Ragnarök – la destruction de son monde et la fin de la civilisation asgardienne. Enfin une vraie menace, face à laquelle le dieu nordique semble se sentir minuscule. Entre deux, il devra affronter Hulk, son vieil ami disparu depuis Avengers : L'Ère d'Ultron, désormais devenu gladiateur émérite. Sous les yeux du grand Maître (Jeff Goldblum) de la planète poubelle Sakaar, les deux "collègues" vont nous offrir quelques jolies scènes de castagne.
Rien à voir avec les deux précédents films consacrés à Thor, donc. Ce troisième coup de tonnerre dans l'univers Marvel sonne enfin comme un renouveau. Le réalisateur Taika Waititi, embauché pour ses qualités de scénariste et son sens impérieux du timing comique (Vampires en toute intimité, Boy et l'inédit en France Hunt for the Wilderpeople), ne dit rien d'autre : "Je ne voulais pas seulement réaliser un nouvel épisode de la franchise, mais proposer quelque chose de différent, faire évoluer les personnages", confie le Néo-Zélandais. "Thor est toujours le héros, sauf qu'il est bien plus contemporain, plus drôle. Il a passé quelques années sur Terre et gère mieux le sarcasme et l'ironie. Les gens se sentiront plus proches de lui".
On croise les doigts pour que sa malice et son envie d'aventures XXL fassent des petits au sein de l'univers Marvel.
Thor : Ragnarok, le 25 octobre 2017 en France.
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