Le flic John McClane privé de ses vannes et de ses répliques cinglantes ? C’est en tout cas ce qu’affirme John Moore, le réalisateur de A Good Day to Die Hard, le cinquième film de la série d’actioners portés par Bruce Willis. Pas de blagues, « parce que c’est grotesque. Je ne sais pas si c’est à cause de la crise financière, mais je crois que le public en a marre de ce genre de conneries », déclare le réalisateur dans un entretien au magazine Empire. « Les gens ont l’habitude du cynisme des vieilles franchises réchauffées. On peut pas se permettre n’importe quelle merde. La barre est placée haut. »C’est un peu dommage pour ceux qui adorent les réparties verbales violentes de McClane, dont certaines appartiennent à l’histoire du cinéma (le légendaire « Yipee-kai-yay, motherfucker » dans Piège de cristal étant la plus célèbre). Heureusement, Moore admet qu’il y aura quelques « McClanismes » dans A Good Day to Die Hard, qui se déroulera à Moscou et où McClane devra affronter des terroristes et sauver son fiston. « Mais il ne se baladera pas dans Moscou comme un crétin en train de faire des vannes sur comment l’Amérique a gagné la Guerre froide…. » Il promet également une généreuse dose d’action : « le film se déroule de New York à Moscou, l’échelle est énorme… il y a une poursuite en bagnole qu’on a mis 78 jours à tourner ! »Mais en parlant, à juste titre, de « cynisme des vieilles franchises réchauffées », John Moore est bien placé pour savoir de quoi il parle puisque sa filmographie compte deux remakes à son actif (Le Vol du Phoenix et La Malédiction), ainsi qu’une fort médiocre adaptation du jeu vidéo Max Payne.Il est un peu dur de juger un film à sept mois de sa sortie en salles (Die Hard 5 est prévu pour le 20 février 2013 en France), mais les faits sont là : John McClane sans ses punchlines, c’est Star Wars sans sabres laser.
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