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“Il est plus divertissant !”

Avant sa venue à la Salle Pleyel à Paris la semaine prochaine pour une rencontre exceptionnelle avec son public, Al Pacino s’est réuni avec l’avocat David Rubenstein à New York pour une discussion autour de sa carrière, première partie d’une série de conférences “sur les personnes qui nous inspirent”.

Au moment d’évoquer la trilogie du Parrain, dont le premier film avait fait de lui une star internationale en 1972, Al Pacino a demandé au public qui avait vu la série The Offer, diffusée en début d’année sur Paramount, qui revient sur la création du Parrain de Francis Ford Coppola au début des années 1970. “Je l’ai regardé, et je peux vous dire qu'il n'y a pas la moitié des choses racontées qui sont véridiques. C’était choquant.” Pacino est revenu sur le premier jour du tournage, où “Diane Keaton et moi-même étions bourrés, et on se disait ‘C’est terminé. Nos carrières sont finies. C’est un désastre’”.

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L’avocat américain a ensuite posé une question très personnelle à l’acteur, sur une éventuelle frustration d’avoir perdu l’Oscar face à Marlon Brando dans le rôle de Don Vito Corleone, moins présent dans le premier film mais nommé dans la catégorie meilleur acteur. Pacino fut quant à lui nommé dans la catégorie meilleur acteur dans un second rôle pour le rôle de Michael Corleone. “Comment avez-vous pu penser ça ? Je n’étais pas contrarié, vous vous foutez de moi ? (...) [Je n’ai pas été à la cérémonie des Oscars] pour une autre raison. Je n’en peux plus d’entendre parler de ça !

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Sur IMDB, les deux premiers volets du Parrain se placent respectivement 2ème et 4ème du classement des meilleurs films de tous les temps, avec 9,2 de moyenne pour le premier film et 9 pour le second. Pourtant, pour Al Pacino, le choix entre les deux films est vite fait : “Le Parrain est plus divertissant. Le Parrain 2 correspond plus à une étude, à quelque chose de personnel pour Francis Ford Coppola. Le Parrain 1, je l’ai revu récemment, il se passe toujours 2 ou 3 choses dans une seule scène. On est toujours dans l’histoire. Tu ne sais pas ce qu’il peut se passer après, c’est du storytelling sous sa meilleure forme. Le Parrain 2 est plus linéaire et très différent, plus sombre et plus lent. Mais je dois tout de même dire que c’est un grand film”, argumente l’acteur.

Est-ce que, de manière générale, Le Parrain 2 est supérieur au premier ? “Non, je ne pense pas. Je dirais que le film est plus artistique, peut-être. Je ne sais pas. Je n’essaye pas d’être plus modeste ou quoi que ce soit parce que je partage l’affiche avec Robert de Niro, mais en même temps, c’est un film complètement différent”, estime Al Pacino, près de 50 ans après la sortie du film.

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L’acteur est également revenu au cours de la discussion sur plusieurs de ses rôles cultes, ainsi que sur son refus de jouer dans Star Wars, alors qu’il était encore aux balbutiements de sa carrière : “J’étais la, et d’un coup ils m’ont donné le scénario d’un film qui s’appelle Star Wars. Je me suis dit ‘J’ai le scénario, ils m’offrent énormément d’argent, mais je comprends rien’. (...) J’ai donné une carrière à Harrison Ford, et il ne m’a jamais remercié !”, évoque-t-il alors sur le ton de l’humour.

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