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Les César en général et Aure Atika en particulier (en endossant la robe iconique de l'actrice) viennent de rendre hommage à Mireille Darc, décédée l'été dernier.

Les Barbouzes (1964)

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Deuxième des treize films tournés par Mireille Darc sous la direction de Georges Lautner (dont la moitié dialoguée par Audiard, comme celui-ci), Les Barbouzes est le frangin mal embouché des Tontons flingueurs, sorti un an plus tôt. Au casting masculin quasiment identique (manque Jean Lefebvre) s’ajoute donc la présence piquante de Mireille Darc, parfaite en peste se jouant d’une horde de mâles attirés par le gain et la plastique parfaite de l’intrigante. Darc n’a jamais aussi bien joué de sa moue boudeuse et de ses intonations ingénues.

Galia (1965)

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Plus que La grande sauterelle, qu’on cite plus volontiers (et qui lui a valu son surnom) mais qui a mal vieilli, Galia est sans doute le film qui exploite au mieux les qualités de Mireille Darc. L’actrice y interprète une croqueuse d’hommes sexy (elle est généreusement dénudée) qui tombe amoureuse d’un playboy. D’abord légère et mutine, elle sombre dans la dépression à l’image de ce film automnal et de sa photo clair-obscur, traversé de fulgurances visuelles. Injustement mésestimé.

Week-end (1967)

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Le dernier film “commercial” de Godard avant ses délires maoïstes célèbre la beauté fatale de Mireille Darc dont il se plaît néanmoins à salir l’image un peu lisse en lui faisant déclamer des dialogues licencieux, à la limite de la pornographie. Il lui fera même manger les restes de son mari (Jean Yanne), tué par des “maquisards du Front de Libération de Seine-et-Oise” ! Iconoclaste et anticapitaliste en diable, Week-end est une parenthèse unique dans la filmographie plutôt classique de Mireille Darc.

Le grand blond avec une chaussure noire (1972)

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Un plan a figé pour l’éternité Mireille Darc dans l’inconscient collectif français : celui où elle porte une robe noire dos nu, échancrée jusqu’à l’orée des fesses… A 34 ans, l’actrice est au sommet de sa beauté et de sa séduction qu’Yves Robert a le culot de mettre à portée du premier venu (Pierre Richard). Tous les Français de l’époque ont cru que Mireille Darc était accessible. A tort. Un certain Alain Delon n’était pas trop d’accord pour la partager.

Les seins de glace (1974)

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Les films de Georges Lautner sont en permanence, et justement, réévalués. C’est le cas de ce thriller angoissant, tirant vers le giallo, dans lequel Mireille Darc interprète une jeune femme déséquilibrée, soupçonnée de meurtre. Entourée de Claude Brasseur, écrivain naïf, et d’Alain Delon, avocat ténébreux, l’actrice cultive un trouble et un mystère rehaussés par la photo blafarde de Maurice Fellous et le score déchirant de Philippe Sarde. Basic Instinct, bien que beaucoup plus sarcastique, lui doit un peu.