Choix N°1 : Argo de Ben Affleck Synopsis : Le 4 novembre 1979, au summum de la révolution iranienne, des militants envahissent l'ambassade américaine de Téhéran et prennent 52 Américains en otages. Mais au milieu du chaos, six d'entre eux réussissent à s'échapper et à se réfugier au domicile de l'ambassadeur canadien. Sachant qu'ils seront inévitablement découverts et probablement tués, un spécialiste de l'exfiltration de la CIA du nom de Tony Mendez monte un plan risqué visant à les faire sortir du pays. Un plan si incroyable qu'il ne pourrait exister qu'au cinéma.L'avis de Première : Redoutable thriller politique doublé d’une reconstitution à la fois tendre et ironique du Hollywood de la fin des 70s, Argo invite Robert Altman chez Alan J. Pakula pour raconter un épisode incroyable mais vrai de la crise iranienne des otages. Ou comment un agent de la CIA s’est adjoint les services d’un producteur flamboyant et d’un pro des effets spéciaux afin de mener une opération d’exfiltration rocambolesque. Avec une virtuosité affolante, Affleck slalome entre les écueils d’un sujet casse-gueule, passe de l’absurde à la tension extrême en un mouvement de caméra – même si vous suiviez les JT en 1979 et que vous connaissez l’issue de la mission, on est prêts à parier que la dernière demi-heure vous collera au fauteuil. Contrairement à la majorité des films du genre sortis ces dernières années, Argo n’oublie pas que dans « thriller politique », il y a d’abord « thriller ». Et que dans Ben Affleck, il y a définitivement un brillant cinéaste. (Suite ici) Choix N°2 : Nous York de Géraldine Nakache et Hervé MimranSynopsis : Michaël, Nabil et Sylvain, trois trentenaires, partent à New-York et débarquent par surprise à l’anniversaire de Samia, avec la complicité de Gabrielle. Leurs deux copines d’enfance sont installées depuis deux ans à NYC pour y tenter leur chance. Samia partage un superbe loft avec une comédienne américaine de renom dont elle est l’assistante. Gabrielle quant à elle travaille plus modestement dans une petite maison de retraite. Transposés à New-York, les liens étroits tissés depuis toujours entre les cinq amis d’une cité de Nanterre prennent un relief particulier, dans le rire et l’émotion, au rythme des péripéties de leur séjour, du quotidien new-yorkais des filles et de la découverte de la ville culte...L’avis de Première : Au-delà de la chronique girly et douce-amère sur la banlieue, Tout ce qui brille ambitionnait surtout de redécorer le paysage de la comédie française à grands coups de nouvelles gueules bien castées, de situations dramatiques vraiment écrites et de : "Ta mère la caissière" parfaitement envoyé. Le joli succès du film venait valider, lui, cette idée qu’entre Onteniente et les comédies post-Bronzés, un autre horizon était envisageable pour ce cinéma-là. Visiblement grisés par le fait que leur message ait été reçu cinq sur cinq, Nakache et Mimran poussent le bouchon un cran plus loin avec ce Nous York, "dramédie" désinvolte et downtempo qui ne vise jamais l’efficacité mais plutôt une forme d’élégance british où rien ne serait jamais souligné, ni les envolées mélo ni les gags, souvent glissés là, comme ça, en suspension. C’est le gros coup stylistique du film, celui qui le propulse illico dans une dimension très singulière et donc profondément attachante, mais qui risque aussi de désarçonner une bonne partie du public, qui se demandera où sont passés les punchlines, les "Djobi ? Djoba !" et le duo glamour Leïla Bekthi-Géraldine Nakache, ici volontairement délaissé au profit d’un Manu Payet qui ne cesse de nous impressionner. Néanmoins, une fois ce parti pris assumé, le film charrie dans sa rythmique adagio un sentiment de mélancolie tenace, ciselant, dans une Big Apple colorée, de drôles de saynètes sur les amitiés usées et ce foutu temps que l’on n’a pas vu passer. Tout ce qui ne brille plus ? Ça aurait fait un super titre, oui. Choix N°3 : Sinister de Scott DerricksonSynopsis : Ellison est un auteur de romans policiers inspirés de faits réels. Dans l'espoir d'écrire un nouveau livre à succès, il emménage avec sa famille dans une maison où les anciens propriétaires ont été retrouvés inexplicablement pendus. Ellison y découvre dans le grenier des bobines 8mm contenant les images de meurtres d'autres familles. Qui a filmé ces tueries et pour quelle raison ? Ellison va tenter de répondre à ces questions tandis que le tueur présumé, une entité surnaturelle présente sur les films, menace de plus en plus sa famille.L’avis de Première : Sinister souffre d’un défaut majeur : dès les cinq premières minutes, il y a de fortes chances que vous deviniez comment tout ça va finir (et c’est pire si vous avez vu la bande-annonce). Candidat au prix du script le plus flemmard de l’année, le nouveau film de Scott Derrickson (L’Exorcisme d’Emily Rose) se rattrape néanmoins par sa direction artistique de très bonne tenue, la collection de snuff movies en super-8 que le héros découvre dans son grenier constituant une compilation de sévices cauchemardesques qui flanque réellement la pétoche. Le reste, dans la lignée du récent Insidious (un cran en dessous tout de même), ne se mesure qu’au plaisir que vous prendrez à regarder Ethan Hawke arpenter des corridors obscurs en transpirant à grosses gouttes. Il faut reconnaître qu’il fait ça très bien. 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- Les sorties ciné du 7 novembre : Argo, Nous York, Sinister...
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