Choix numéro 1 : The Amazing Spider-Man, de Marc Webb avec Andrew Garfield, Emma Stone, Rhys Ifans ...Synopsis : Abandonné par ses parents lorsqu’il était enfant, Peter Parker a été élevé par son oncle Ben et sa tante May. Il est aujourd’hui au lycée, mais il a du mal à s’intégrer. Comme la plupart des adolescents de son âge, Peter essaie de comprendre qui il est et d’accepter son parcours. Amoureux pour la première fois, lui et Gwen Stacy découvrent les sentiments, l’engagement et les secrets. En retrouvant une mystérieuse mallette ayant appartenu à son père, Peter entame une quête pour élucider la disparition de ses parents, ce qui le conduit rapidement à Oscorp et au laboratoire du docteur Curt Connors, l’ancien associé de son père. Spider-Man va bientôt se retrouver face au Lézard, l’alter ego de Connors. En décidant d’utiliser ses pouvoirs, il va choisir son destin…Pas d'avis sur ce film Bande annonce : Choix numéro 2 : To Rome With Love, de Woody Allen avec Woody Allen, Ellen Page, Jess Eisenberg ...Synopsis : To Rome with Love nous fait partir à la découverte de la ville éternelle à travers différentes histoires de personnages, de simples résidents ou de visiteurs pour l’été, mêlant romances, aventures et quiproquos.L'avis de Première : Dès l’ouverture, on prend peur tant ça ressemble à un remake moisi des pubs Lavazza des années 90 : sur une place romaine bondée, un policier, sorte de M. Loyal, apostrophe la caméra pour nous raconter la truculence poétique de sa ville. Hélas, la suite est du même tonneau, à savoir une comédie chorale entachée des pires symptômes de l’écriture automatique, faiblesse Allenienne chronique qui plombe un fi lm sur trois : personnages réduits à l’état de pantins peinturlurés, jeu de massacre terrible pour les acteurs (dont seule la très sexy Penélope Cruz parvient à s’échapper), burlesque rassis découvrant chaque côte et chaque vertèbre d’un fi lm qui se voudrait pourtant moelleux. À l’arrivée, To Rome with Love évoque moins Dino Risi qu’une vulgaire pochade des années 70.Bande annonce : Choix numéro 3 : Holy Motors, de Leos Carax avec Denis Lavant, Edith Scob, Kylie Minogue ...Synopsis : De l'aube à la nuit, quelques heures dans l'existence de Monsieur Oscar, un être qui voyage de vie en vie. Tour à tour grand patron, meurtrier, mendiante, créature monstrueuse, père de famille... M. Oscar semble jouer des rôles, plongeant en chacun tout entier - mais où sont les caméras ? Il est seul, uniquement accompagné de Céline, longue dame blonde aux commandes de l'immense machine qui le transporte dans Paris et autour. Tel un tueur consciencieux allant de gage en gage. À la poursuite de la beauté du geste. Du moteur de l'action. Des femmes et des fantômes de sa vie. Mais où est sa maison, sa famille, son repos ?L'avis de Première : Au départ, on redoute le pire. Vraiment. Que Leos Carax, treize ans après Pola X, cet effroyable pensum, se complaise une fois encore dans la posture de l’artiste maudit. Or, son nouveau long métrage est magique, accessible et d’une prodigieuse légèreté. Le héros polymorphe (Denis Lavant, qui depuis Boy Meets Girl joue le double de Carax) vit un jour sans fin, contraint d’accepter onze rôles différents comme autant de missions ultrasecrètes. Chaque personnage implique une métamorphose physique et le projette tour à tour dans la comédie, le mélodrame, l’action, le réalisme magique, du cinéma le plus ancien au plus moderne, du muet à la motion capture... Quand Oscar quitte une scène, son rôle change, mais le fi lm continue. Dès lors qu’on a compris ce principe proche de l’écriture automatique, Holy Motors ressemble à un miracle permanent, suscitant chez le spectateur toutes sortes d’émotions. Avec une liberté inouïe et un appétit de merveilleux cher aux surréalistes, Carax s’autorise tous les décrochages, tous les dérapages, toutes les rencontres. Surtout lorsqu’il demande à Eva Mendes de chanter en burqa face à monsieur Merde – le monstrecréé pour le film à sketches Tokyo ! – ou encore à Édith Scob, icône de Franju, de guider Oscar au volant d’une limousine blanche... Au-delà des citations évidentes (Murnau, Cocteau, Godard), l’écorché vif revient sur sa filmographie, notamment sur la mauvaise expérience du tournage des Amants du Pont-Neuf. Au cours d’une parenthèse musicale mémorable, Denis Lavant suit ainsi, tel un fantôme d’amour, une Kylie Minogue relookée dans une Samaritaine déserte. Elle lui offre son défi d’acteur le plus difficile, celui de rattraper vingt ans d’absence en seulement vingt minutes. C’est évidemment le défi du réalisateur qui, en deux heures, doit se reconstruire et suspendre l’incrédulité pour profiter une dernière fois de ce qui s’éloigne à jamais (sa femme, Katerina Golubeva est décédée quelques jours avant le tournage). Loin de sombrer dans la mélancolie facile, il rappelle que le cinéma permet de rendre le réel vivable, qu’il faut en faire pour la beauté du geste, au même titre qu’il faut apprendre à revivre. Derrière l’aspect ludique de ce dédale tortueux, Leos Carax ne masque pas son désenchantement, son impuissance face à une industrie cinématographique sclérosée. On aimerait tant lui dire que son Holy Motors est triste et euphorisant comme une fête de fi n du monde, d’une puissance désarmante, à en redonner le goût du cinéma aux morts et aux blasés. Que tout ce qui s’y joue, s’échange, se montre et se murmure nous bouleverse. Et que, grâce à lui, les limousines vrombiront encore longtemps.Bande annonce :
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