Permis de tuer
United International Pictures

James Bond revient dimanche soir sur France 2.

Il y a dix ans, pour préparer la sortie de Quantum Of Solace, Première repassait au rayon X les épisodes de James Bond. Voici notre sujet sur Permis de tuer, de John Glen , sorti en 1989 et programmé en fin de week-end sur France 2.

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James Bond contre… Franz Sanchez (Robert Davi), un trafiquant de drogue qui s’en est pris à Felix Leiter et à sa femme. Bond part en vendetta au Mexique et, au passage, s’occupera d’une petite frappe jouée par Benicio Del Toro, alors âgé de 22 ans.

Le film Avec Au service secret de sa majesté, Permis de tuer est l'un des rares Bond qui n’a pas rencontré le succès escompté, malgré une tentative manifeste de renouveler le personnage en accord avec les romans de Ian Fleming.Premier changement, John Barry, coincé sur Danse avec les loups, passe la main à Michael Kamen, compositeur de la série des Armes Fatales. Il livre un score plus puissant mais moins classieux.Second changement, Timothy Dalton creuse un peu plus le personnage esquissé dans Tuer n'est pas jouer et campe un héros moins glamour (les costumes s’en ressentent) jouant la tête brûlée que Bond est dans les livres. On pleure les nombreuses situations de faiblesse dans lequel il se retrouve mais c’est audacieux. Là où le film pose problème, c’est que, de temps à autre, on retourne à l’ancien Bond comme lors de cette scène où, dans un bateau, la romance un peu débile prend le pas.Autre étrangeté nuisible, le film se concentre sur deux lieux de tournage : les îles de Key West en Floride et le Mexique. Cela brise évidemment la mythologie d’un Bond voyageant aux quatre coins du monde.Dernière bizarrerie, une propension à la mort sanglante. Une tête explose en gros plans, un homme est charcuté dans une broyeuse et un autre est dévoré par des requins. De loin, le plus gore de toutes la série.

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Oh James ! Il faut bien le dire, Bond n’est pas un grand tombeur dans cet opus. Visiblement trop préoccupé par sa vendetta, il ne fera ami-ami qu’avec Pam Bouvier (Carey Lowell), agent de la CIA : "Pourquoi vous n’attendez pas qu’on vous le demande ?" dit-il. "Pourquoi vous ne me le demandez pas", répond-elle en l’embrassant. Plus tard, il flirtera avec la fiancée de Sanchez, au grand dam de Pam. Q. la rassurera alors : "Un agent de terrain doit utiliser tous les moyens nécessaires pour arriver à ses fins." Et malheureusement, cela signifiera la fin des conquêtes féminines de Permis de tuer. Fatiguer de séduire, Bond ?

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Movie Magic Plutôt que la poursuite finale en camion citerne (Bond, camionneur, vraiment ?), on préféra quelques petits moments de bravoure comme celui où James, en tenue de témoin, saute sur un avion du haut d’un hélicoptère. Autre grande scène, Bond emporté par la rage montre le briquet offert par Leiter et enflamme Sanchez imbibé d’essence.

Bondologie Au mariage de Leiter, la mariée lance sa jarretière à Bond pour qu’il soit le prochain. L’air triste, il lui rend en affirmant que ce n’est pas pour lui. En douce, Leiter évoque alors le veuvage inconsolable de Bond (depuis Au service secret de sa majesté).Permis de tuer est une des rares aventures de James Bond où Q va sur le terrain (même si son laboratoire est souvent déplacé à l’étranger). La fois précédente c’était une incartade minime dans Octopussy. Dans celui-ci, il est impliqué jusqu’au cou dans la vendetta de James.

La réplique bondienne Comme Timothy Dalton refusait toutes les répliques qui tuent, Permis de tuer en est incroyablement dépourvu. On sauvera toutefois cette échange avec M. demande l’arme d’un Bond prêt tout pour se venger : "Bien, j’imagine que c’est un adieu aux armes." Désespérant…