DR

Octopussy, de John Glen (1983)Thème « All time high » chanté par Rita Coolidge et composé par John Barry. Un pudding sonore, une horreur pour les oreilles, Que pasa John ?James Bond contre… on ne sait pas très bien. Le Général Orlov (Steven Berkoff) qui veut faire exploser une bombe nucléaire sur une base américaine afin de précipiter le retrait des troupes de l’Otan à la frontière Est-Ouest pour, plus tard, quand le temps sera propice, envahir l’Europe ? Ou Kamal Khan (Louis Jourdan) qui veut tirer profit de cette opération ? Difficile à dire toujours est-il que c’est ce dernier qui reste jusqu’à la fin…Le film Alors que les producteurs envisageaient déjà la succession de Roger Moore (on parlait à l’époque de James Brolin, Michael Billington et Timothy Dalton), ils se retrouvèrent avec un gros problème : Sean Connery et son Jamais plus Jamais avaient l’intention de faire de l’ombre à l’opus 13 de l’agent secret. Panique à bord et retour précipité de Moore dans un opus qui s’enfonce un peu plus dans le genre parodique : Un mini sous-marin en forme de crocodile, la musique de Superman quand James tord les barreaux, des donzelles armées jusqu’aux dents attaquant des mercenaires indiens. D’ailleurs, Roger Moore apparaît à la fin d’Octopussy, déguisé en clown. Sur le plan théorique, cela en dit long sur le statut du Commander Bond. Mais Octopussy ne marche pas vraiment, surtout parce que l’histoire est incompréhensible. On démarre sur un double-zéro assassiné en Allemagne avec un œuf Fabergé entre les mains (un peu comme dans L’Homme au Pistolet d’or). Une vente aux enchères plus tard et on passe sur un trafic de bijoux qui embarque 007 en Inde sur une île pleine d’amazones pour enfin revenir en Allemagne avec une menace nucléaire ourdie par un général Russe de pacotille. Difficile de suivre… Oh James ! Petite forme pour James Bond. Et pourtant, c’est bien lui qui atterrira dans une île gardée uniquement par des femmes. Bien évidemment, il commencera par coucher avec la secrétaire personnelle de Kamal Kahn, Magda (Kristina Wayborn, Miss Suède en 1970). Un échange de bons procédés puisqu’elle pourra ainsi voler l’œuf Fabergé que James avait en sa possession. Après, James le monogame n’aura d’yeux que pour Octopussy (Maud Adams, déjà aperçue dans L’Homme au pistolet d’or). La Belle poussera deux fois la complainte de toutes celles qui tombent entre ses bras : « Oh, James ! ». Petite forme le Bond ou complètement in love de Maud Adams ?007ème Ciel A trois reprises.Movie Magic Difficile de faire le tri dans ce Bond qui a bien vieilli même s’il est bourré d’action (une poursuite en avion, deux poursuites en voiture dont une dans des rues en Inde, une attaque de train et une attaque de palais). Pour la touche action, la séquence finale où James s’accroche à un avion qui décolle est un must. Pour la touche sexy, il faut se souvenir de cette galère où de magnifiques jeunes filles rament pour amener Bond à l’île d’Octopussy. Un grand moment de machisme Bondien.Bondologie Alors que Rien que pour vos yeux devait être le dernier Bond de Moore, les producteurs firent de nouveau appel à l’acteur pour faire compétition à Sean Connery dans Jamais Plus Jamais, sorti la même année. En termes de box-office, il gagnera. Sur le départ elle aussi, Lois Maxwell, alias Moneypenny, présente dans cette épisode sa remplaçante Miss Penelope Smallbone qui ne restera pas pour Dangereusement vôtre. Lois Maxwelle, si.Dans le film, le père d’Octopussy était un Major de l’armée anglaise dévoyé à qui Bond permit de se suicider pour garder la face. C’est une référence directe à la nouvelle originale de Ian Fleming, Octopussy. En parlant des romans, la pieuvre tatouée y était un signe de reconnaissance des membres du SPECTRE. Il n’en est nullement question dans le long-métrage.La réplique bondienne (Hommage à Q). Les échanges entre lui et Bond regorgent de répliques pince-sans-rire et hilarantes basées sur l’admonestation gentille d’un tonton à l’égard de son turbulent neveu. La preuve avec ce ping-pong verbal lorsque Bond présente sa veste trouée par un coup de couteau : « Quelqu’un semble avoir planté un couteau dans le portefeuille de ma veste. - Et il vous a manqué ? Quel dommage ! »