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Thème « Nobody does it better » composé par Marvin Hamlisch et entonné par Carly Simon. La chanson s’interrompt le temps du film pour reprendre au générique finale, sur les cuivres tonitruant. C’est phénoménal, ce fut un succès immense et c’est la chanson la plus sexy, dixit Radiohead qui l’a reprise plusieurs fois à ses débuts.

 

James Bond contre… Karl Stromberg (Curt Jurgens). L’homme aux mains palmées a volé des sous-marins nucléaires à la Russie et aux Etats-Unis dans le but de détruire New York, Moscou puis le monde afin de laisser place à une vie sous-marine qu’il maîtrisera. Le fou…

Le film Le troisième de Roger Moore est le symbole de l’opulence : plusieurs décors immenses, des scènes d’action aux Caire, des effets spéciaux impressionnants (pour l’époque) et une énorme bataille rangée. Avec un budget de 14 millions de dollars, Albert Broccoli (désormais seul puisque Saltzman a quitté le navire) va immortaliser une nouvelle conception de 007 où James est un super agent pris dans des aventures à l’enjeu simple : sauver la planète. Roger Moore réussit à tenir son personnage et le différencie suffisamment de celui de Sean Connery pour qu’il marque : drôle, pétillant tout en étant parfois sans merci. Le tout est une grande rigolade : on laisse la musique de Laurence d’Arabie quand les héros déambulent dans le désert (ça les faisait marrer), les blagues fusent à toutes les fins de scènes, M. a des bureaux dans des monuments égyptiens, le méchant Requin survit à tout avec humour et les femmes se donnent comme les informations. Et en plus, il y a de grands moments (voir Movie Magic).

Oh James ! Tout commence justement par ces mots. « Oh ! James ! Je ne trouve pas les mots… ». La belle est un agent double qui lance des skieurs russes à ses trousses, mais peu importe. Par la suite, une bédouine est offerte par un informateur à un Bond peu scrupuleux. « J’ai déjà mangé, mais je n’ai pas eu de dessert » dira-t-il la scène suivante à une rencontre, le temps d’un baiser. Pas le temps de se reposer pour autant car il rencontre alors la Bond girl de l’aventure, l’agent Triple X (pas Vin Diesel mais Barbara Bach, future femme de Ringo Starr). « C’est vraiment ainsi qu’ils le font en Sibérie ? » avance-t-il sur le point de conclure. Ce sera pour plus tard, dans le train, après un pugilat avec Requin : « Qu’est-ce que je peux utiliser comme bandage ? Ceci ? » dit il en enlevant la nuisette. Le problème pour Bond, c’est qu’il a tué le mari de XXX en séquence pré générique. C’était l’acteur Michael Billington (un temps envisagé pour jouer James Bond). Pas grave. Une fois l’aventure finie, un nouveau bécot et un peu d’humour enterrent la hache de guerre.

007ème Ciel À quatre reprises (dont deux fois avec XXX).

Movie Magic S’il est parfois décrié, L’espion qui m’aimait regorge de séquences inoubliables dans l’ordre : le saut à ski d’une énorme falaise avec un parachute à l’effigie de l’Union Jack, la poursuite au volant d’une Lotus Esprit submersible (la première du nom) ou la bataille finale dans le super tanker (un grand moment en comparaison de la destruction de l’Atlantis, le repère de Stromberg, un peu expédié). Le plus inoubliable reste pourtant les apparitions de Requin interprété par Richard Kiel. Le géant de 2m20 à qui on a affublé des prothèses de fer qu’il ne pouvait pas porter plus d’une minute ont tellement marqué les esprits qu’il reviendra pour le suivant, Moonraker.

Le ski, c'est fantastique, extrait de L'espion qui m'aimait

Bondologie Pour la première fois dans la série, M. et Q. ont des noms. Le premier est révélé par le général Gogol, c’est Miles. Le second est donné par l’agent Triple X, c’est Major Boothroyd. Dans le registre des révélations, Anya fait aussi fait référence pour la première fois au veuvage de James :

« - Vous êtes sensible ?

- À propos de certaines choses, oui. »

Un instant fugace qui marque pourtant.

La réplique bondienne Difficile de faire le tri tant Roger Moore lançait des répliques bondiennes comme il respire. Gardons celle-ci, lancée peu de temps après qu’il ait tué Stromberg de quatre balles dans le buffet : « J’ai peut-être mal jugé Stromberg. Quelqu’un qui boit du Dom Pérignon 52 n’est pas totalement mauvais. »

On ne vit que deux fois

Opération Tonnerre

Goldfinger

Bons baisers de RussieJames Bond contre Dr No

En attendant Quantum of Solace

Les Diamants sont éternels

Vivre et laisser mourir

L'homme au pistolet d'or