L’acteur irlandais montre les crocs dans Fright Night, de Craig Gillespie, le remake de Vampire... vous avez dit vampire ? qui sort le 14 septembre. Il nous en parle en direct – et en exclu - du plateau de Total Recall, un autre remake qu’il tourne en ce moment au Canada sous la direction de Len Wiseman.Vous étiez fan du film original ?Colin Farrell : J’ai 35 ans, donc je suis pile dans la génération qui a été marquée par Vampire... vous avez dit vampire ?. Je pense que si vous avez aujourd’hui entre 32 et 38 ans, il y a de grandes chances que vous gardez un souvenir très précis de ce film, une sorte d’attachement nostalgique. Je me souviens très précisément de la première fois que je l’ai vu… Quand j’ai appris qu’un remake se préparait, je dois dire que j’étais dubitatif, comme le sont la plupart des personnes qui connaissent l’original lorsque je leur en parle. J’ai quand même lu le scénario, qui m’a plu. Je sortais aussi d’une série de tournages difficiles, et j’avais besoin de m’atteler à un projet plus léger, plus divertissant. Après Eyes of War, dans lequel j’interprétais un photographe de guerre victime de stress post-traumatique, Ondine, dont le sujet était moins dur mais s’est avéré compliqué à tourner, et Les Chemins de la liberté, le film de Peter Weir sur des prisonniers qui s’échappent d’un goulag et se lancent dans une marche impossible à travers la Sibérie, il fallait absolument que je fasse un film fun…Le choix de Craig Gillespie pour mettre en scène Fright Night a surpris…Le ton est assez différent du premier. Moins sombre. Quand j’ai rencontré Craig, il ne savait rien de l’original et était totalement inculte en matière de films de vampires. Mais comme l’a prouvé son film précédent, Une fiancée pas comme les autres, avec Ryan Gosling, c’est un réalisateur qui n’a pas peur de mélanger les genres. Il sait manier les ruptures de ton avec une dextérité folle pour créer un ensemble hyper cohérent. Ce qui faisait de lui le candidat idéal pour Fright Night, où il faut constamment jongler entre l’horreur et la comédie.Il vous a bien entouré, en tous cas.Le cast est génial : Toni Collette, Anton Yelchin, Christopher Mintz-Plasse, David Tennant… Je ne sais pas combien a coûté Fright Night au final – une somme conséquente, j’imagine -, mais l’atmosphère qui régnait sur le plateau était tellement intime que j’ai presque eu l’impression de tourner un film étudiant. L’ambiance débordait d’une énergie juvénile, on ne se prenait jamais la tête. L’original est sorti en 85, alors que la guerre froide touchait à sa fin, et beaucoup y ont vu un commentaire là-dessus, avec ces voisins suspicieux les uns des autres qui finissent par se rendre compte qu’un vampire a emménagé à côté de chez eux. On pouvait aussi y déceler des relents de maccarthysme, de chasse aux sorcières… Je ne sais pas si notre version soulèvera le même genre d’interprétations. Je vous dirai quand je l’aurai vu !Par Mathieu Carratier
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Fright Night : trois questions à Colin Farrell
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