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De la Grande Bouffe à Love, 15 pénis qui ont ébranlé Le festival de Cannes

Le pivot de la joie de Grigoriy Fesenko dans The Tribe (2014)

Film choc présenté pendant la Semaine de la Critique l'année dernière, The Tribe est une plongée magistrale et oppressante dans un internat spécialisé de sourds-muets. Au milieu d'un climat de violence presque insoutenable, deux jeunes amants vont tenter de briser la hiérarchie d'un établissement sordide au possible. Parmi tout un florilège d'émotions brutes, sans voix-off ni sous-titres, la scène de sexe frontale des deux amoureux résonne comme le point culminant d'une expérience sensorielle inédite.   

Le glaive écarlate de Srdjan Todorovic dans A Serbian Film (2010)

Cette pellicule outrancière et déjà culte sur les snuff movies a fait naître le scandale sur tous les festivals où elle s'est arrêtée. Un film-traumatique si généreux en hémoglobine, en sexes dressés et en tabous brisés qu'un acheteur du marché du film à Cannes se serait évanoui en pleine projection pendant la séquence du <em>"new born porn"</em>. Parabole évoquant les souffrances du peuple Serbe ou étalage complaisant du plus parfait sadisme, A Serbian Film a plusieurs arguments de poids pour en mettre plein les yeux... (SPOILER) Une expression qui sera d'ailleurs illustrée au pied de la lettre dans la séquence finale du film.

La poutre brisée de Willem Dafoe dans Antichrist (2009)

Si <strong><strong>Lars Von Trier</strong></strong> n'avait pas été désignée Persona Non Grata au festival de Cannes suite à sa blague nazillarde, le petit pistil de <strong>Stellan Skarsgård</strong> aperçu dans Nymphomaniac aurait sans doute pu figurer dans ce classement. Tant pis, il faudra se contenter du joujou de <strong>Willem Dafoe</strong> (ou de sa doublure) qu'on verra plus d'une fois dans Antichrist. (SPOILER) Malgré un succès d'un soir en compétition officielle, ce noble phallus va connaitre d'atroces souffrances lorsque <strong><strong>Charlotte Gainsbourg</strong></strong> décidera de casser littéralement les couilles de <strong>Willem Dafoe</strong> à la fin de ce drame sordide.  

La sucette à la viande de Vincent Gallo dans The Brown Bunny (2003)

Cet étrange road trip underground signé <strong>Vincent Gallo</strong> a profondément remué les spectateurs de la Croisette. A l'origine : une scène de fellation non-simulée pendant laquelle l'actrice trash <strong>Chloë Sevigny</strong> (<em>Kids</em>, Gummo) régale son réalisateur de copain jusqu'à son éjaculation, copieusement montrée à l'écran. Surement la giclée de trop pour le célèbre critique <strong>Roger Ebert</strong> qui n'hésita pas à manifester son désamour pour The Brown Bunny. Suite à un échange enflammé avec le réalisateur, il finit par déclarer à <strong>Vincent Gallo</strong> <em>"ma dernière coloscopie était plus intéressante que votre film !"</em>

Le bélier de Cyril Roy dans Enter the Void (2009)

Expérience psychédélique et contemplative, Enter The Void nous fait suivre pendant plus de deux heures l'âme errante d'un jeune dealer qui vient de se faire abattre par la police. L'occasion d'une virée sensorielle perturbante et vaporeuse dans les bas-fonds de Tokyo... mais pas que : cette âme en peine qui peut traverser les murs s'invite pendant quelques instants "à l'intérieur" d'un utérus pendant un rapport sexuel, ce qui donne la sensation assez déplaisante de se faire attaquer par un gigantesque phallus. Les réactions des spectateurs cannois furent cependant moins houleuses alors que ce trip de<strong> Gaspar Noé</strong> était présenté en sélection officielle. 

La créature féroce d'Eric Cantona dans Les rencontres d'après minuit (2013)

Huis-clos perché et onirique aux saillies poétiques douteuses, Les Rencontres d'Après Minuit était sans aucun doute l'OVNI de la Semaine de la Critique en 2013. Ce récit d'une partouze plus ou moins avortée convoquait réflexions philosophiques profondes et blagues graveleuses dans une sorte de masturbation intellectuelle frénétique et plaisante. Difficile, cependant, de rester sérieux pendant toute la durée de ce plaisir coupable, notamment après la scène où <strong>Eric</strong> "l'Etalon" <strong>Cantona</strong> ôte sa ceinture pour exhiber la <em>"créature féroce et autonome"</em> dont les exigences ont ruiné sa carrière de poète. 

Le Colonel de Mathieu Amalric dans La Chambre Bleue (2013)

Si <strong>Mathieu Amalric</strong> n'était pas acteur il serait déjà derrière les barreaux pour exhibitionnisme. C'est en tout cas ce qu'on pourrait penser après l'avoir pris sur le fait dans Tournée, La Chambre Bleue ou encore Les Derniers Jours du Monde. On pourrait penser que c'est du professionnalisme, mais dans son dernier film, <em>la Chambre Bleue</em> (qu'il a présenté à un Certain Regard l'année dernière), son attrait pour la nudité laisserait plutôt penser qu'il est simplement allergique aux sous-vêtements. 

Le manche de Jérémie Laheurte dans la Vie d'Adèle (2013)

Les ébats controversés et brûlants d'<strong>Adèle Exarchopoulos</strong> et <strong>Léa Seydoux</strong> ont peut être pu faire oublier qu'une des scènes de sexe de la Vie d'Adèle est hétérosexuelle. Si c'est une bonne occasion de montrer que les mecs ne sont pas la tasse de thé d'Adèle, c'est aussi le moment où jamais d?apercevoir l'imposant engin de <strong>Jérémie Laheurte</strong>, son copain un peu gauche. Le jeune acteur portait une prothèse pénienne que la caméra de <strong>Abdellatif Kechiche </strong>n'a pas voulu laisser dans les bras de la pudeur. 

Le zgeg mutin des Invasions barbares (2003)

Egalement en compétition en 2003 et salué par un prix d'interprétation féminine, le très épicurien Les Invasions Barbares est loin d'être un film à scandale. Mais il serait de bien mauvaise foi de ne pas remarquer l'énorme verge qui trône en plein milieu de son affiche, dessinée au crayon feutre comme sur le cahier d'un camarade de classe. Un poster aussi drôle et décomplexé que le film lui-même. 

Les cigares de Pierre Deladonchamps et de Christophe Paou dans L'inconnu du Lac (2013)

Entre le thriller torride et la comédie, l'Inconnu du Lac et ses scènes de sexe crues non-simulées (mais doublées) ont sans nul doute enflammé l'imaginaire d'un bon paquet de spectateurs Cannois. Pour bien retranscrire toute la sensualité qui parcourt la romance fauve de ces deux solides gaillards, <strong>Alain Guiraudie</strong> a tenu à filmer ses acteurs dans le plus simple appareil. C'est pourquoi ils passent une bonne partie du film à bronzer, nus, dans la chaleur de la plage et de leur idylle périlleuse. 

La Queue-leu-leu de Shortbus (2006)

Présentée hors-compétition, cette expédition sensuelle et un brin intello dans les milieux libertins new-yorkais contient de nombreuses scènes de sexe non-simulées, notamment une orgie défiant la bienséance américaine. Festival de pénis pour les plus observateurs, Shortbus est aussi une réflexion sur l'amour et le sexe que John Cameron Mitchell a co-écrite directement avec les acteurs du film, en s'inspirant de leurs expériences passées. 

Bonus : Le colosse délicat de l'affiche de Love (2015)

Cette affiche rose bonbon et dégoulinante à souhait est peut être la plus explicite qu'ait connu le festival de Cannes. Pourtant, Love serait le film le moins scabreux et le plus sentimental de <strong>Gaspar Noé</strong>. Parce que l'amour est avant-tout une histoire de fluide... Lire la critique ici ! <strong>>>> Love : Gaspar Noé tente le grand film sentimental porno</strong><strong>>>> Love, de Gaspar Noé : du Terrence Malick version X "lourdingue", "attendrissant" et "primitif"</strong>

Le poireau suicidaire de Philippe Noiret dans La Grande Bouffe (1973)

En imaginant le lent suicide alimentaire et orgiaque de quatre amis décadents, <strong>Marco Ferreri</strong> a provoqué l'un des plus grands scandales du Festival de Cannes. En sélection officielle, le film fut conspué pour ses scènes de sexes, ses banquets éc?urants et sa généreuse tartine de mauvais goût. Devenue culte aujourd'hui, La Grande Bouffe est considérée comme une réflexion poétique presque nihiliste sur les caprices bourgeois et les excès de la société de consommation. 

Le ténia de Jo Prestia dans Irreversible (2002)

Scandaleux et révoltant pour les uns, révolutionnaire pour les autres, Irreversible est le premier grand choc cannois de <strong>Gaspar Noé</strong>, il y a déjà 13 ans. Ce long-métrage monté à l'envers donne la nausée à cause de son cadrage hyperactif et de ses infra-basses, mais ce qui a révulsé le plus de spectateurs, c'est l'interminable viol de <strong>Monica Bellucci</strong>. Pendant plus de 10 minutes, l'actrice est prise de force dans un tunnel dans une scène d'une rare violence, mais <strong>Gaspar Noé</strong> a poussé le soucis du détail jusqu'à incruster un pénis en image de synthèse dans le plan, pour plus de réalisme. 

Le César de Gaspard Ulliel dans Saint Laurent (2014)

Si <strong>Gaspard Ulliel</strong> s'est fait piquer le César par <strong>Pierre Niney</strong>, c'est peut-être parce qu'il possède déjà une statuette de compét'. La preuve avec son full-frontal membré et culotté qu'on retrouve au beau milieu de cette lecture flamboyante du couturier <strong>Yves Saint-Laurent</strong>. Signé <strong>Bertrand Bonello</strong>, le biopic a été présenté à Cannes en compétition officielle l'année dernière. Il est reparti les mains vides, mais de toutes façon, la palme d'or n'aurait pas été assez grande pour recouvrir le César de Gaspard. 

La nouille timide de Tatsuya Fuji dans L'Empire des Sens (1975)

Difficile de montrer pendant deux heures les ébats passionnés de deux amants accrocs au sexe sans dévoiler les parties intimes des protagonistes...(SPOILER) surtout lorsque celles ci connaissent une fin douloureuse. C'est pourquoi la très célèbre séquence du découpage de spaghetti du fougueux Tatsuya Fuji a aussitôt été censurée et floutée au Japon. A la Quinzaine également, ce classique implacable du cinéma érotico-SM a provoqué bon nombre de réactions enflammées. 

De la Grande Bouffe à Love, 15 pénis qui ont ébranlé Le festival de Cannes

Au détour d'un scandale, d'un film sulfureux ou simplement d'un poster, voici un florilège des pénis qui ont ému le festival de Cannes... ou sont passés inaperçus.  Certains ont éclaboussé le tapis rouge de scandales, d'autres sont restés tranquillement dans l'ombre des salles obscures, d'autres, enfin, auraient pu défier l'imagination pourtant fleurie de Pierre Perret. Malgré la tenue correcte exigée à Cannes, les grands chauves à col roulés ont toujours été invités dans toutes les sections du festival. Dernier en date, le colosse en larmes de l'affiche de Love de Gaspar Noé nous donne l'occasion rêvée de recenser les plus mémorables apparitions de pénis dans les films cannois. Une visite déconseillée aux âmes sensible. >>> Cannes 2015 : Hard ou soft la séance de minuit de Love ?