D'Arnold Schwarzenegger à Ryan Gosling : Hercule avant Dwayne Johnson
Retour sur plus de 50 ans d'adaptations
Cette semaine sort Hercule de Brett Ratner, blockbuster estival porté par Dwayne Johnson. Le parti pris du film : montrer « la vérité qui se cache derrière la légende », et ainsi se démarquer des précédentes variations sur le même thème. En effet, on est en 2014 et le héros de la mythologie, mi-homme mi-dieu, a déjà été le sujet d'une bonne cinquantaine de films. Vue la popularité du mythe, on pourrait croire que cela a donné systématiquement le même film à peu de différences près ; c'est pourtant loin, très loin d'être le cas.Sceptiques ? Voici un florilège d'essais antérieurs, du petit au grand écran, des plus populaires aux projets les plus obscurs.Liste non-exhaustive bien sûr, <em>featuring</em> Arnold Schwarzenegger, Lou Ferrigno, Ryan Gosling.<strong>Yérim Sar (@YerimSar)</strong>
Les Travaux d'Hercule (1958)
<strong>Réalisateur </strong>: Pietro Francisci<strong>Interprète </strong>: Steve Reeves<strong>Particularité </strong>: c'est le plus vieux de la liste, et celui qui a relancé la mode des péplums classiques en s'attaquant au mythe de Hercule. Évidemment Les Travaux d'Hercule est emblématique des codes de l'époque, aujourd?hui ça a plutôt l'air d'un conte pour un public en bas âge. Le long-métrage a suffisamment bien fonctionné à l'époque pour engendrer un second film, toujours avec Steve Reeves dans le rôle principal : <em>Hercule et la reine de Lydie</em>.
Hercule contre les vampires (1961)
<strong>Réalisateur</strong> : Mario Bava et Franco Prosperi<strong>Interprète</strong> : Reg Park<strong>Particularité </strong>: c'est une sorte de passerelle entre le style classique des péplums et le côté horrifique cher à Bava. Il ne faut pas se fier entièrement au titre : ici Hercule doit aller aux enfers pour sauver Déjanire. Ca a évidemment vieilli, mais c'est intéressant de se replonger dedans, ne serait-ce que pour constater la débrouillardise de la mise en scène jamais à court d'idées pour compenser son faible budget.
Hercule à New York (1970)
<strong>Réalisateur </strong>: Arthur Allan Seidelman<strong>Interprète </strong>: Arnold Schwarzenegger<strong>Particularité </strong>: c'est le premier vrai rôle principal de Schwarzenegger au cinéma, à l'époque où l'acteur avait toutes les peines du monde à faire oublier son accent d'origine. Quant à l'histoire, elle repose sur un décalage assez simple à l'origine de scènes comiques : Hercule en a marre de végéter sur l'Olympe, il part à New York et a un peu de mal à s'adapter à ce nouvel environnement. What else ?
Les Aventures d'Hercule (1985)
<strong>Réalisateur </strong>: Luigi Cozzi (alias Lewis Coates)<strong>Interprète </strong>: Lou Ferrigno<strong>Particularité </strong>: c'est ce qu'on appelle un nanar dans toute sa splendeur. Les Aventures d'Hercule est produit par le regretté Menahem Golan, qui était à l'époque parvenu à arnaquer son acteur principal en évitant habilement de le payer pour ce long-métrage. Le film est une sorte de suite improvisée du premier Hercule du réalisateur, le script est à peine écrit, rien ou presque n'a de sens, mais il faut admettre que les rires sont au rendez-vous. Et au final, c'est tout ce qui compte.
Hercule la série (1995)
<strong>Créateur</strong> : Christian Williams<strong>Interprète </strong>: Kevin Sorbo<strong>Particularité </strong>: C'est sans doute la version télévisuelle la plus populaire du mythe, de par sa longévité (plus d'une centaine d'épisodes). Le héros est ici une sorte de justicier itinérant qui combat toutes sortes de méchants et de vilains monstres. A noter d'ailleurs que la série de Xéna la guerrière est à la base un spin-off de Hercule, où elle était un personnage secondaire.
Hercule (animation, 1997)
<strong>Réalisateur </strong>: Ron Clements, John Musker<strong>Interprète </strong>: Tate Donovan (acteur-voix)<strong>Particularité </strong>: C'est un film d'animation Disney, le mythe est donc retravaillé pour correspondre aux attentes d'une histoire pour enfants. Ainsi le héros n'est pas le fruit d'une infidélité de Zeus mais bien l'enfant du dieu de la foudre et d'Hera, on se concentre sur son amour naïf pour Megara, elle-même manipulée par Hades qui se retrouve donc grand méchant de l'histoire.
Hercule contre Arès (1998)
<strong>Créateurs</strong> : Sam Raimi et Robert G. Tapert<strong>Interprète </strong>: Ryan Gosling<strong>Particularité </strong>: la série Hercule contre Arès a été lancée en grande partie grâce au succès de sa grande s?ur, la série <em>Hercule</em>. Le but était d'attirer un public plus jeune, d'où l'idée d'un show qui montrerait les jeunes années du héros dans une ambiance plus légère. Parce qu'avant d'être l'acteur respecté que l'on connaît aujourd'hui, Ryan Gosling s'est illustré là-dedans, on ne pouvait pas ne pas en parler.
Hercule (2014)
<strong>Réalisateur </strong>: Brett Ratner<strong>Interprète </strong>: Dwayne Johnson<strong>Particularité </strong>: Outre l'apparence classique, le Hercule de Ratner et The Rock laisse une large place à l'humour, et ne cesse de jouer sur le mythe, considéré comme ce que l'on appellerait aujourd'hui une légende urbaine. Durant tout le film, on jongle clairement entre la part de vérité et la part d'invention. Enfin, la plupart du temps en tout cas... Réponse définitive en salles ce mercredi.
Bonus : Hercules Reborn (2014)
<strong>Réalisateur </strong>: Nick Lyon<strong>Interprète </strong>: John Hennigan (alias Johnny Nitro, alias John Morrison pour les amateurs de catch)<strong>Particularité </strong>: produit par Asylum (Sharknado, vous connaissez ?), il s'agit tout simplement d'un mockbuster fauché surfant sans aucun complexe sur la sortie du <em>Hercule</em> de Ratner. Dans cette histoire, Hercule n'est même pas le héros, il apparaît à la moitié du film et c'est, à la base, une sorte de simili-sdf poivrot rongé par les remords. Une fois qu'on vient le chercher pour qu'il aide les « vrais » héros du film à éliminer un tyran, il connaît la rédemption.
Cette semaine sort Hercule de Brett Ratner, blockbuster estival porté par Dwayne Johnson. Le parti pris du film : montrer « la vérité qui se cache derrière la légende », et ainsi se démarquer des précédentes variations sur le même thème. En effet, on est en 2014 et le héros de la mythologie, mi-homme mi-dieu, a déjà été le sujet d'une bonne cinquantaine de films. Vue la popularité du mythe, on pourrait croire que cela a donné systématiquement le même film à peu de différences près ; c'est pourtant loin, très loin d'être le cas.Sceptiques ? Voici un florilège d'essais antérieurs, du petit au grand écran, des plus populaires aux projets les plus obscurs.Liste non-exhaustive bien sûr, featuring Arnold Schwarzenegger, Lou Ferrigno, Ryan Gosling.Yérim Sar (@YerimSar)
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