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Comment The Rock est devenu Dwayne Johnson

Etre cool

En 2003, il est génial dans Bienvenue dans la jungle, film d'aventures badass de <strong>Peter Berg</strong> (où il croise Schwarzie un bref instant au début du film - on a interprété ça comme une passation de pouvoirs). Il aurait pu se contenter de jouer dans ce genre de bastonneries habituelles (<em>Tolérance Zéro</em> avec <strong>Johnny Knoxville</strong>), mais on le remarque surtout dans Be Cool (2005). De loin, il est la seule chose à sauver de cette suite de Get Shorty : épatant dans le rôle d'Elliott, garde du corps gay et chanteur country à ses heures, qui rêve d'être acteur et se lance dans une reconstitution d'une scène d'American Girls pour passer une audition face à <strong>John Travolta</strong>. Il fait également partie de Southland Tales (2006), le film de SF hyper ambitieux de <strong>Richard Kelly</strong>, qui fut un énorme échec mais fit beaucoup pour la crédibilité du Johnson comédien : il y joue un acteur de film d'action amnésique et abandonne pour ce film le surnom de The Rock, tout un symbole. De quoi faire oublier son cacheton dans Doom, série Z opportuniste adaptée du jeu vidéo éponyme.

Le champion du peuple

Né en 1972 en Californie, d'origine africano-canadienne par sa mère et samoane par son père, le petit Dwayne s'intéresse très tôt au foot américain où il est promis à une brillante carrière (il joue en 1995 pour les Calgary Stampeders). Mais l'appel du sang est plus fort : sa famille paternelle compte nombre de lutteurs professionnels (deux oncles et cinq cousins), y compris son propre père. Il rejoint la WWF (World Wrestling Federation) en 1996. Et le succès vient très vite. Il a remporté dix titres mondiaux, a été 17 fois champion de la World Wrestling Entertainment. Mais surtout, il y acquiert son surnom, The Rock (après avoir été appelé Rocky Maivia, fusion du prénom de son père et de son grand-père), et le goût du show. Sur le ring, il aime faire son fameux "jeu du sourcil" qui va devenir partie intégrante (et marque déposée) de son personnage de The Rock. Son charisme (il aime se faire appeler "le champion du peuple") lui a permis de se constituer un public de fans très fidèles. Qui ne l'oublieront pas pour son passage au cinéma.

Viagra pour franchises

En 2011, il rejoint Fast and Furious 5 qui explose les records de la saga au box-office. En fin d'année, il est embauché pour tenir un rôle important dans Voyage au centre de la Terre 2 : L'Ile mystérieuse qui rapporte 100 millions de dollars de plus que le premier volet. Juste avant que Fast and Furious 6 ne devienne le plus gros succès de sa carrière (787,9 millions de dollars sur la planète), il devient le héros de la licence <em>G.I. Joe</em> avec Conspiration, où il remplace clairement le bankable <strong>Channing Tatum</strong> dont le personnage meurt au début du film. Dwayne Johnson y gagne un nouveau surnom : celui de "viagra pour franchises". Désormais, à l'annonce de la mise en chantier à Hollywood d'une suite ou d'un reboot d'action, impossible de ne pas évoquer The Rock. On évoque même un spin off de <em>Fast and Furious</em> consacré à son personnage de flic baraqué Luke Goss...

Family man

Maxi Papa (2007, production Disney) et Fée malgré lui (2010) sont à The Rock ce qu'Un flic à la maternelle et Baby-Sittor sont à Schwarzie et Vin Diesel : des films oubliables, mais qui sont surtout des choix stratégiques dans une carrière. Montrer que The Rock peut tout jouer, et qu'il peut aussi s'adresser à un public familial dans des films tous publics. Et pas qu'à une horde de mecs fans de catch et d'action brute. On l'a d'ailleurs vu dans des épisodes des séries Disney Channel <em>Hannah Montana</em> et <em>Les Sorciers de Waverly Place</em>.

Le Roi Scorpion

En 2001, il se fait temporairement virer de la WWF suite à un fight avec son collègue Steve Austin, ce qui lui permet de tourner son premier film au cinéma, après quelques apparitions à la télé (on a pu le voir dans un épisode de <em>That 70's Show</em> où il joue son propre père, ou dans <em>Star Trek Voyager</em>) : <em>Le Retour de la Momie</em>. Il joue le Roi Scorpion, un guerrier à la Conan le Barbare qui passe un pacte avec le Dieu Anubis. Il n'a aucun dialogue dans le film (à la fin, sa doublure numérique a la voix d'un chanteur brésilien), mais il est le héros du prologue, où il mène une armée à la guerre avec suffisamment de charisme pour impressionner les producteurs. Qui le mettent en avant lors de la promo, et lui donnent en 2002 son film à lui : Le Roi Scorpion, spin off du Retour de la Momie et agréable péplum qui tente de le transformer en <strong>Arnold Schwarzenegger</strong> du 21ème siècle. Le succès fut au rendez-vous (il entre dans le Guinness pour son salaire de 5,5 millions de dollars, un record pour un premier film en tant que héros), lançant pour de bon sa carrière d'acteur tandis qu'il s'éloigne peu à peu des rings de catch.

Le rôle de sa vie

En attendant de le voir dans Fast and Furious 7 et Hercules : The Thracian Wars en 2014, voilà donc The Rock dans No Pain No Gain. L'occasion de voir qu'il est bel et bien devenu Dwayne Johnson. Dans la peau de Paul Doyle - ancien taulard alcoolique qui a découvert Jésus en prison - il est d'une justesse monumentale, premier degré jusqu'au bout des pecs, masse de muscles prête à exploser qui calme ses pulsions à base de lignes de coke et de mantras cathos. <em>No Pain No Gain</em> est non seulement <strong>une satire démente de l'Amérique</strong> signée <strong>Michael Bay</strong>, mais il s'agit aussi du meilleur rôle de Dwayne à ce jour, qui s'autorise ici une autoréflexion géniale sur son statut de demi-dieu bodybuildé des Etats-Unis. Et dans le futur lointain ? <strong>Pourquoi pas président des USA comme il le dit lui-même ?</strong>

L'ascension de The Rock

Le délirant No Pain No Gain de <strong>Michael Bay</strong> est un succès supplémentaire dans le CV de <strong>Dwayne Johnson</strong> : en un peu plus de dix ans, l'ex catcheur The Rock est devenu un des acteurs les plus demandés à Hollywood. Des arènes de la WWE à la franchise Fast and Furious, récit d'une success story musclée à l'américaine.

Le coach

Comme toute bonne légende hollywoodienne, Dwayne vit son rêve en-dehors des écrans. Il possède une fondation à son nom consacrée aux enfants malades en phase terminale, et est clairement le symbole du muscle made in USA. La preuve : quand Hugh Jackman doit regagner tous ses muscles pour tourner Wolverine : Le Combat de l'immortelo, il appelle aussitôt son pote Dwayne pour savoir comment se regonfler. The Rock lui prépare un programme quotidien d'entraînement et de nutrition (5 repas par jour) pour sculpter le nouveau corps de Logan.

Le délirant No Pain No Gain de Michael Bay est un succès supplémentaire dans le CV de Dwayne Johnson : en un peu plus de dix ans, l'ex catcheur The Rock est devenu un des acteurs les plus demandés à Hollywood. Des arènes de la WWE à la franchise Fast and Furious, récit d'une success story musclée à l'américaine.