Toutes les critiques de Walk Away Renée

Les critiques de Première

  1. Première
    par Aline Paulhe

    En 2004, Jonathan Caouette avait électrisé la Croisette avec Tarnation, qui compilait des images de sa vie filmées par lui-même pendant une vingtaine d’années et où Renée occupait déjà une place centrale. L’exercice, entre portrait parano d’une Amérique marginale et autofiction narcissique, était un vaste défouloir, manière pour Caouette de bazarder son héritage à coups d’images psychédéliques. À cette aune, Walk Away Renée, brillante copie carbone du film précédent, s’avère nettement plus sombre et, du coup, un peu décevant. C’est le film de la rechute par excellence, autant pour Renée, dont on suit, impuissants, le délitement tragique, que pour Jonathan Caouette, dont le cinéma semble coincé dans une logique infernale de répétition.

Les critiques de la Presse

  1. Les Inrocks
    par Thomas Blondeau

    Au rythme d'un road-movie qui mène la petite famille de Houston à New York, le film déplie ainsi les grandes étapes de la vie de Renée, brouillant les frontières temporelles dans un montage bouleversant où les chromos heureux d'hier viennent heurter les images d'un présent exsangue.

  2. Les Cahiers du cinéma
    par Jean-Sébastien Chauvin

    Un buddy movie filial, un road-movie où un couple apprend à vivre ensemble malgré les psychoses, voilà ce à quoi ressemble "Walk Away Renée". C'est "L'Arme fatale" version psy, un "Voyage en Italie" fusionnel et sous acide.

  3. Chronic'art
    par Emannuelle Spadacenta

    Un film quasi-expérimental qui réconcilie l'impudique et le touchant.

  4. Ecran Large
    par Simon Riaux

    Caouette explore sa psyché et celle de sa mère délirante, le temps d'un road movie, expérimental dans le bon sens du terme. Un trip impossible à juger, bordélique, mais résolument passionnant.

  5. Le Monde
    par Noémie Luciani

    (...) Jonathan Caouette reconstruit un chronologie intime accidentée, où les expérimentations visuelles et sonores, relais indispensables de la pudeur et de l'amour fou (...) font pleinement sens.

  6. L'Express
    par Eric Libiot

    La surprise est évidemment moins forte qu'à l'époque de "Tarnation" (...). Mais l'estime est égale (...). Brutal, drôle, remuant.

  7. Libération
    par Gérard Lefort

    Le meilleur de ce documentaire, c'est sa science-fiction qui tient aux séquences où le jeune Américain injecte des chimères psychédéliques, mais aussi et surtout à son propos de fond : toutes nos vies sont des vies parallèles, et aucune ne peut prétendre être un modèle dominant.

  8. Nouvel Obs
    par Guillaume Loison

    un film jumeau de « Tarnation » sur la forme, mais radicalement inversé sur le fond : au régime de purge libératrice du premier opus, « Walk away Renée » se fonde sur l’acceptation d’une résurgence douloureuse, aussi imparable que constructive. L’expérience n’en demeure pas moins réussie et secouante.

  9. Critikat.com
    par Clément Graminiès

    Aspirant probablement à plus de sagesse, le réalisateur perd de cette spontanéité foutraque qui faisait la belle force de son précédent film. Au bout du compte, l'oeuvre est un émouvant nouveau chapitre du journal intime de Caouette mais interroge sa propre finalité.

  10. Excessif / TF1 News
    par Lucie Pedrola

    L'ensemble est très stylisé, par le split-screen, par la saturation de la lumière, par le flou, le grain, la musique folk... Pour autant, l'émotion provoquée reste limitée par la conscience qu'elle repose sur l'exploitation d'une misère familiale (...).

  11. Télérama
    par Louis Guichard

    Ce nouveau film peut d'abord dérouter, par sa gémellité avec ["Tarnation"]. (...) C'est cette ressemblance, cette finitude qui émeuvent, finalement.

  12. A voir à lire
    par François Blet

    Neuf ans après Tarnation, Jonathan Caouette allonge sa mère sur le divan qu’il n’a lui-même jamais quitté et nous invite à revenir l’ausculter. On veut bien à condition qu’il couvre un peu ce surmoi qui dépasse de son peignoir.

  13. StudioCiné Live
    par Christophe Chadefaud

    Walk Away Renée est un document tourbillonnant aussi poignant dans les montagnes d'amour déployées que dérangeant dans les intentions du cinéaste lorsqu'il en vient à "égarer"(...) les médicaments indispensables à la lucidité maternelle. Acte manque ou volonté inconsciente de documenter le point de rupture psy ?