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Employée de maison devenue comme une seconde mère pour l’ado de la famille chez qui elle travaille, Val est un personnage qui capte immédiatement l’attention, un mélange de soumission sociale et d’affection immodérée. Mais quand sa fille, jeune femme débrouillarde qu’elle n’a pas pu élever, vient séjourner à ses côtés, la hiérarchie bien ordonnée de la villa s’en trouve perturbée. À la fois huis clos estival, réflexion sur l’éducation et déclaration d’amour à la jeunesse brésilienne, cette habile remise en cause des mécanismes d’asservissement se vit aussi comme un savoureux récit plein de rebondissements qui doit beaucoup à son actrice Regina Casé, mémorable en nounou ayant trop longtemps passé ses envies sous silence.
Toutes les critiques de Une seconde mère
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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"Une seconde mère", c'est un drame social marquant qui s'insinue en vous. Il émeut autant qu'il fait froid dans le dos, et tend un miroir peu flatteur à la bourgeoisie de gauche.
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"Une seconde mère" se veut plus une chronique objective qu'une critique acerbe. Le film n'en est que plus fédérateur, à cheval entre le débat social et le mélodrame flamboyant.
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Le tout est porté par Regina Casé, une actrice incroyable à la bonhomie contagieuse.
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Avec son regard malicieux et son sourire inébranlable comme un rempart, Regina Casé est une Val bouleversante de bonté, qu'on aime particulièrement voir patauger en pleine nuit dans la piscine des ses patrons... Enfin libérée.
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Traité de morale à l’humeur étonnamment solaire, traversé ici et là de fulgurants accès d’ironie, le film esquisse un tableau désinhibé et rieur de la lutte des classes, qu’il appréhende comme une simple affaire de regards.
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Un habile portrait du Brésil servi par une actrice en or, Regina Casé.
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Sans complaisance lacrymale, l’emporte la modestie de l’ouvrage chevillée à ce cinéma naturaliste qui tient davantage de l’étude de caractères que de la comédie de mœurs.
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Régina Casé offre une performance éblouissante en servante dévouée confrontée à sa fille étudiante tentant de la pousser à se révolter contre un système féodal.
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Critique acerbe d'une certaine bourgeoisie paternaliste et hypocrite, ce film, parfois trop prévisible, sait nous prendre par les sentiments en offrant à cette "seconde mère" une seconde chance.
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Avec finesse, Anna Muylaert dissèque les rapports de domination et met en scène les contradictions d’un Brésil post-Lula en pleine mutation sociale, sur le mode de la comédie à l’humour bon enfant et à l’ironie douce-amère.
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La manière de filmer fluide, légère et précise fait ressentir le poids des lieux, des contrastes sociaux sans jamais tomber dans la démonstration.
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L’irruption de Jessica, la fille de Val, jeune intellectuelle qui méprise l’asservissement de sa mère, provoque une série de bouleversements intimes qui illustrent un peu mécaniquement, ceux de la société brésilienne.
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Ce film en dit beaucoup sur le système économique et social d'un pays fantasmé qui a contraint nombre de mamans à confier leur progéniture à des nounous.