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De l’urbanisme de Saint-Pétersbourg aux étendues sauvages de la banquise, le dessin épuré de Rémi Chayé épouse avec vivacité le parcours d’une jeune frondeuse qui se sent à l’étroit dans les intrigues de palais (le début du film évoque Le Guépard) et part à l’aventure pour restaurer l’honneur de son ancêtre. Sorte de version enneigée du Secret de La Licorne, cette ode au voyage transforme la quête individuelle en destin collectif et se libère joyeusement des convenances esthé- tiques (une chanson pop de Syd Matters vient ainsi magnifier la fugue de notre héroïne du XIXe siècle). Confrontant l’âme russe à une soif de découverte digne de Jules Verne, ce spectacle plein d’allant conserve jusqu’au bout son audace fédératrice.
Toutes les critiques de Tout en haut du monde
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Au final, c'est le genre de film d'animation aussi beau qu'intelligent dont on sort des images plein les yeux et avec l'impression d'en avoir beaucoup appris : un spectacle rare.
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Ne tournons pas autour du pot, ce film, qui nous rend notre âme d’enfant durant 80 minutes, est un coup de cœur. Esthétique, créatif… sans jamais sacrifier l’essentiel : l’histoire.
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L’époustouflante beauté des aplats de couleurs font de cette épopée nordique une épopée graphique. Les traits sont naïfs mais puissants. Le voyage est total.
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Les enfants à partir de 7 ans trouveront leur plaisir dans cette aventure, tandis que les adultes qui les accompagnent auront plaisir à profiter des aspects les plus profonds.
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L'esthétique du film est splendide : les couleurs fauves des toiles d'André Derain se fondent dans le blanc le plus pur, avec une abstraction proche de Nicolas de Staël.
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Passant d’un paysage grandiose au suivant, d’un point de vue à l’autre, avec la même adresse à ménager ses effets, Tout en haut du mondeoffre un voyage extraordinaire, que n’aurait pas renié Jules Verne.
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La réussite est étonnante tant pour l’esthétique épurée de l’ensemble (qui évoque le travail de Tomm Moore dont Rémi Chayé fut l’assistant) que par le courage de son héroïne intrépide.
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Ici, le film se perd par moments en quittant le sentier contemplatif où il excelle pour boucler un scénario d’aventure dans des péripéties qui souffrent d’un manque de rythme.
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Économe dans son animation, Tout en haut du monde ménage ses effets pour livrer quelques séquences haletantes et chargées en émotion.
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Aux parents, il éveille des souvenirs de lecture et aux enfants des envies d’aventures.
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C’est là toute la beauté de son film que de proposer une histoire plutôt hors sol, sans aucune pyrotechnie futuriste, couplé à un récit cousin de ceux de Jules Verne et de ces autres écrivains qui savent trouver un formidable écho dans la psyché enfantine.