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Simon est un employé timide et solitaire qui souffre d’un sérieux problème : pourquoi est-il le seul à avoir remarqué que son collègue James était son sosie parfait ? Le thème du double étant l’un des plus rebattus de l’histoire du cinéma, il devient difficile d’échapper à l’ombre des géants qui s’en sont emparés. "The Face of Love", par exemple (sortie le 16 juillet), s’envisage comme une relecture « senior » de "Sueurs froides". "Enemy" (en salles le 27 août) parcourt un axe cronenbergo-lynchien. Coincé en sandwich entre ce double (forcément double...) programme, "The Double" paie quant à lui son tribut au maître Polanski. Décors oppressants, cadrages claustros, antihéros falot... À force de révérences au "Locataire", le deuxième film de Richard Ayoade (après "Submarine") ne parvient jamais à dépasser les limites de l’exercice de style. Mais la musicalité du montage et la direction artistique de haute volée parviennent tout de même à rendre le projet constamment intrigant, à défaut d’être novateur. Réempruntant le chemin qu’a tracé pour lui "The Social Network", Jesse Eisenberg trouve ici un nouvel emploi de puceau asocial, antipathique et torturé. Il y est très bon, et plutôt deux fois qu’une.
Toutes les critiques de The Double
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Une comédie impitoyable et drôle sur le thème de la malchance réalisée par Richard Ayoade et son co-scénariste Avi Korine.
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Un film à couper le souffle qui parlera aux adeptes du style David Lynch et du surréaliste « Brazil » de Terry Gilliam.
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Un film qui peut donner une impression de déjà-vu mais qui reste extrêmement original.
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Inspiré de Dostoïevski, ce film à l'atmosphère déprimante emprunte à l'univers de Polanski.
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Richard Ayoade signe ici son deuxième long métrage. "The Double" est l'adaptation réussie du livre éponyme de l'écrivain russe Fiodor Dostoïevsky. Une plongée dans l'esprit torturé d'un homme isolé, évoluant au beau milieu d'un monde angoissant.
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Jesse Eisenberg, fascinant dans un double rôle, démontre, une fois de plus, les multiples facettes de son immense talent.
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Malgré quelques tunnels, on est séduit par le ton résolument nihiliste de ce conte initiatique sur l’identité et l’affirmation de soi.
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Un film qui finit par devenir intéressant même si il est peu profond.
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Un film complexé, des performances surjouées, un univers digne d’un film monotone de Wes Anderson.
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Une réalisation saisissante mais un peu datée, il y a désormais d’autres moyens d’effrayer.
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On a plutôt le sentiment de lire un livre plutôt que de regarder un film.
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Une étude sombre, ironique et très habile sur une vie non réalisée.
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L'interprétation subtile et inspirée de Jesse Eisenberg (The Social Network) apporte une vraie ambiguïté à cet exercice de style, même si l'on regrette quelques coquetteries de mise en scène. Mais le déroulement de ce combat entre un homme et son sur-moi maléfique pour le coeur d'une fille (Mia Wasikowska, tangible et évanescente) rend troublante cette plongée dans l'absurde.
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Un film inerte, un drame asphyxié par un style schématique.
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Un psychothriller galvanisé par Jesse Eisenberg. Après un premier quart d’heure subjuguant de formalisme virtuose, le cinéaste répète ses effets jusqu’à les épuiser. Sa mise en scène inventive mais froide se voit sauvée par la saisissante prestation de Jesse Eisenberg, qui se dédouble pour mieux jouer avec lui-même, conférant à ce cauchemar mental un trouble malaise.
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Le genre de film plus agréable à réaliser qu’à regarder.
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Adaptée d'un roman de Dostoïevski, cette histoire de dédoublement tire son unique profit de la performance de Jesse Eisenberg, acteur au miroir, dans un registre à la fois introverti et exalté. En dehors de sa prestation, il n'y a pas grand-chose à sauver, la force de cette fable existentielle étant contrariée par les choix formalistes malheureux d'un réalisateur bien mal inspiré.