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Les personnages d’Alexander Payne sont souvent à la croisée des chemins, empruntant le plus tortueux d’entre eux pour faire le point sur leur vie. C’était le cas de Warren dans Monsieur Schmidt, de Miles Raymond dans Sideways, et aujourd’hui de Matt King. Après les décors plats du Midwest seyant à l’humeur morose de Schmidt et la vallée vinicole de Californie enivrant Raymond, c’est au tour d’Hawaï de servir de toile de fond au voyage intime du héros. Le choix de cette destination paradisiaque n’est pas anodin : on fait moins sérieux en chemise à fleurs et on ne court pas de la même manière avec des tongs aux pieds – situation qui donne d’ailleurs lieu à une scène hilarante. Payne aime jouer sur les contrastes, c’est sa façon élégante de dire des choses graves sur un ton en apparence désinvolte. Le rapprochement fréquent que l’on fait entre son cinéma et celui de Wes Anderson est encore plus évident dans The Descendants, où George Clooney incarne un individu lunaire qui tente maladroitement de remettre de l’ordre dans sa vie. L’interprétation subtilement décalée de l’acteur ne manque pas d’évoquer la cocasserie existentielle des personnages joués par Bill Murray ou Owen Wilson dans les films d’Anderson. Comme ce dernier, enfin, Payne est obsédé par les questions de legs et d’identité, que The Descendants
travaille avec retenue. C’est à mots voilés ou codés et par des rituels initiatiques (observer un site naturel majestueux) que Matt King va se réapproprier son histoire familiale et la transmettre à ses filles.
Toutes les critiques de The Descendants
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Le film tant attendu de Payne, The Descendants, est un autre objet cinématographique magnifiquement ciselé - pointu, drôle, généreux et émouvant - qui écrit ses propres règles à l'image d'un Monsieur Schmidt ou d'un Sideways. D'une drôle de façon, Payne devient le Stanley Kubrick de la comédie grave américaine : Il met une éternité à réaliser un film, cherchant à chaque fois (comme Kubrick) le livre parfait à adapter. Mais quand il le découvre enfin et commence à travailler (dans ce cas, il s'agit du roman de Kaui Hart Hemmings), il transformer chaque film en un univers magistralement réalisés et habités. [...] Dans The Descendants, il [George Clooney] a puisé cette confiance. Il donne une parfaite performance d'un homme éveillé, pour la première fois depuis des années, par l'immensité de sa perte. Sa grande scène dans l'hôpital proche de la fin sera saluée comme un appel à l'Oscar, ce qui serait mérité certainement - et cela ne veut pas dire pour autant que la scène en tant que telle n'est pas un grand moment de cinéma. Il y transforme la sentimentalité en instant de grâce.
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(...) Tout est à l'image du film d'Alexander Payne, nouvelle réussite, la plus éblouissante ç ce jour, de l'auteur du très beau "Sideways". C'est que tout dans The Descendants" est inattendu, au point que nul ne puisse prévoir jamais quel tour va prendre le film (...) "The Descendants" appartient à cette catégorie de films dont on se dit en cours de projection que l'on a hâte de les revoir.
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Dans les films l'Alexander Payne, on est toujours un peu dans la peine. Ses personnages sont dépressifs (...) Georges Clooney à contre-emploi dans The Descendant, s'inscrit dans cette lignée d'antihéros (...) excellent dans un rôle à contre-emploi.
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Dérisoire dans sa quête, touchant dans ses rapports avec ses gamines, l'acteur [Georges Clooney] est simplement brillant. Son périple, (..) fleure bon la rédemption montrée avec un mélange d'humour et de tendresse.
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La justesse du propos, la rigueur du récit et la précision des dialogues évite à The Descendants toute froideur clinique. Et offrent à Georges Clooney une partition d'une grande délicatesse. L'acteur dans son refus bienvenu de la performance frimeuse livre une prestation d'une rare profondeur.
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Alexander Payne, version luxueuse du cinéma d'auteur américain, est aussi un spécialiste des atmosphères décalées. Il pimente ce classique drame familial à coup de seconds rôles farfelus et de musique traditionnelle hawaïenne, objectivement, casse-bonbon. Du coup, on n'accroche que par intermittence à son nouveau film, qui vaut finalement pour la cool attitude de George Clooney et la révélation Shailene Woodley, parfaite incarnation de l'adolescente rebelle.
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Le film d'Alexander Payne décrit les méandres d'une résurrection intérieure. (...) C'est prenant, souvent beau, parfois drôle. Seul défaut : le trait est parfois appuyé.
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Clooney enfin débarrassé de ses tics, incarne avec justesse un père déphasé dans cette comédie douce-amère signée par le réalisateur de l'excellent Sideways. Drôle et touchant.
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Parfumé de Tiaré et d'amertume, cette tragi-comédie au canevas universel trouve, dans ce cadre hawaiien, les épices qui la singularisent. Loin des clichés colorés d'une île paradisiaque (...) Tenant les rênes de sa mise en scène avec un élégance secret, Payne éperonne ses héros de dialogue incisifs.
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Ah, George Clooney! Il est l'âme du film, parfait en mari déchiré entre le deuil qui s'annonce et la blessure narcissique de l'homme trompé, remarquable dans son portrait de père malmené (...).
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Un acteur et un réalisateur formidables dans un film fort mais inégal.
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En père de famille absent et déboussolé, Georges Clooney livre une performance bouleversante : Oscar en vue ! Une oeuvre juste et sensible, dont l'universalité et la force émotionnelle font chavirer.
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The descendant est une tragi-comédie douce-amère réussie. (...) "pourtant le film manque un peu d'ampleur. Il est un peu trop lisse".
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Alexander Payne inscrit ces figures minuscules, animées avec un soin amoureux, dans un paysage géographique et historique impressionnant.
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Alexander Payne scrute ces êtres soudain à côté de la plaque. Il n'est pas interdit au mâle occidental d'avoir des états d'âme.
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George Clooney est le premier atout de ce petit mélo savamment troussé par Alexander Payne (<i>Sideways<I> : il y est un mari sommé de jouer son rôle de père (de deux filles compliquées !) après l'accident grave qu'a subi sa femme. Equilibre entre humour et émotion, réflexion universelle sur la famille.
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The descendant transcende une trame assez classique en choisissant le réalisme, ne se voilant jamais la face, et pose de vraies question en décrivant avec justesse les émotions contradictoires qui assaillent l'être humain en situation de crise.
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Dans la peau de cet homme ordinaire ou presque, George Clooney ne joue ici absolument pas au séducteur impénitent, à l’homme qui adore rire et faire de l’humour. Il apporte au personnage de Matt King, ce papa inexpérimenté, à la fois le poids de sa cinquantaine, son humanité et son émotion. Le tout le rend tragi-comique et donc touchant
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Fauteur de troubles, passez votre chemin ! The descendants est un film essentiellement « gentil », qui ne vise personne et n’atteint par conséquent personne… sauf quand il tire à blanc sur des cibles toutes désignées par les bons sentiments et le sens commun, sans pourtant les travailler en profondeur : le pouvoir corrupteur de l’argent, l’aveuglement d’un homme face à ses responsabilités, et autres thèmes qui n’auraient pas manqué d’intérêt, s’ils avaient réellement été traités par le film.