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Si vous voyiez la séquence inaugurale, succession de magnifiques plans au ralenti d’une fête de mariage où sourd une violence muette, vous auriez l’impression que ce premier film pourrait vous emmener loin, dans un trip halluciné et viscéral. L’espoir est de courte durée : cette séquence appartient au passé du personnage principal, Daniel, hanté par des images de joie partagées avec son ami d’enfance, mort accidentellement à ses côtés. Au prix d’un montage assez artificiel, alternant flash-back et présent, ce portrait d’un homme blessé sombre dans le tableau caricatural d’une communauté de marginaux réunis dans un hôtel miteux, grotesque lieu de perdition et de rédemption.