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Public Enemies est sans doute le film le plus réussi
et le plus excitant de Michael Mann depuis Heat. C’est aussi
le plus susceptible de remporter un succès public car, s’appuyant sur un genre inusable, il aligne une impressionnante galerie de stars tout en filmant les années 30 comme on ne les avait jamais vues auparavant.
L’une des principales qualités du film, situé dans un contexte de crise économique, de chômage et de précarité, est son étrange actualité (calculée ou non).
Toutes les critiques de Public Enemies
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Les gangsters imitent des modèles (James Cagney pour Baby Face Nelson), oscillent entre la plus grande violence et la romance. Le style de Michael Mann est à l'unisson de cette dualité.
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Michael Mann signe une fois encore un fascinant spectacle, virtuose exercice de mise en scène bercé par la mélancolique chanson des chanteuses de blues.
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Michael Mann s’attaque à la légende de John Dillinger, héros charismatique qu’incarne un Johnny Depp élégant et charmeur. En ces années de la Grande Dépression, les banques ont ruiné des millions de gens et les piller semble un bien maigre délit aux yeux de la population. Comme les héros du « Dernier des Mohicans », de « Heat » ou de « Révélations », qui suivaient leur propre loi, il est ici affaire de morale, celle du bandit légendaire s’avérant plus honorable que celle des policiers. Sous la houlette sans scrupules de J. Edgar Hoover naît un FBI aux mœurs douteuses : écoutes téléphoniques, appels à la délation, arrestations arbitraires, tortures. L’élimination des terroristes, pardon, des gangsters met en place un système qui piétine les libertés individuelles, auquel s’ajoute une crise financière sans précédent : avec ce beau film noir, aux intenses et brillants gunfights, à la photo éblouissante, le rapprochement avec notre époque va de soi.
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L'histoire captive côté scénario, défendue par des acteurs de haut vol (...). Côté mise en scène, la chasse à l'homme se révèle formidablement classieuse, lisse jusqu'à la froideur. Mais ici, tout semble encore plus glacé bien qu'habillé de décors fulgurants. Mann et son sens maniaque du détail, ses cadrages d'une plastique parfaite, le soin élégant qu'il apporte à chaque scène créé une distance qui frôle l'ennui.
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Vu le calibre du réalisateur de Heat, Collateral ou encore Miami Vice et son art pour faire parler la poudre, c'est dire si l'odyssée sanglante du célèbre gangster s'annonçait sous les meilleurs auspices. D'où une petite déception devant le portrait partiel qu'il brosse de l'icône et de l'époque.
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Un film élégant, beau et froid jusqu'à frôler l'ennui. Mais Marion Cotillard est magnifique.