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Un bar, une serveuse, la patronne et son fils simplet. Les lieux, les corps et les tons sont sublimés par l’image mais leurs liens restent opaques.
Toutes les critiques de Pink
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Le cinéaste évite, par la rigueur formelle qu'il s'impose, un naturalisme superficiel fondé sur une psychologie immédiatement lisible.
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Soit la force indéniable d’une mise en scène distillant une ambiance nihiliste, reflet de la violence et des iniquités de la société coréenne, qui oppresse psychiquement comme physiquement les personnages et le spectateur. Tout en prenant le risque de porter le film aux confins d’une ascèse et d’une abstraction qui peuvent rebuter.
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Si «La Petite fille de la terre noire» avait rencontré un certain écho à sa sortie en 2007 - et raflé de nombreux prix dans les festivals, ses films suivants furent plus confidentiels. Il n’est pas sûr que «Pink» parvienne à agrandir son cercle de fidèles, malgré la beauté de certaines séquences.
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Jeon Soo-il enfile les tableaux où se meuvent ses créatures damnées, sans que l’on comprenne vraiment où il veut en venir.
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Dans ce film, d'une exigence qui aura raison de notre patience, les actes incongrus des protagonistes (la mère allaitant son fils ado ou urinant dans un souterrain...) laissent perplexes. Faudrait-il un décodeur pour en saisir la métaphore sexuelle ? En parallèle, via le combat des habitants contre la destruction de leur quartier, Pink parle d'une Corée en mutation. Et ce n'est guère plus captivant.
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Si les films précédents de Jeon Soo-il ont pu atteindre quelque chose d’un aperçu du monde par leur sécheresse calculée (La Petite Fille de la terre noire, encore lui, y parvenait), on est peiné de le voir ici se complaire dans le travers le plus répandu dans le cinéma d’auteur coréen : le dévouement à sa propre puissance de filmeur, la quête de supériorité par la soumission des personnages à son bon plaisir.
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Jeon Soo-il vise l'austérité bressonnienne pour décrire le quotidien mélancolique d'un troquet coréen promis à la destruction mais ne réussit qu'à être soporifique.
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Représentant d'une école de cinéma qui favorise la technique visuelle et scénaristique plutôt que de proposer une vision personnelle, "Pink" s'apparente à une devoir scolaire rendu par un lycéen fan d'Antonioni.