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Comment continuer à suivre ses idéaux progressistes tout en faisant face à un drame personnel qui donne raison aux réacs et aux tenants d’un pragmatisme à géométrie variable? C’est le cas de conscience que vit Paulina, jeune femme intelligente promise à une brillante carrière d’avocat qui, malgré l’opposition de son juge de père, décide d’enseigner dans une région de l’Argentine défavorisée. Avant de tomber de haut... Dans un style documentaire typique du cinéma sud-américain, Santiago Mitre fait monter la pression doucement, mais reste au plus près de son héroïne en nous épargnant les séquences racoleuses. Brillamment dialogué, Paulina a la force de l’évidence.
Toutes les critiques de Paulina
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Paulina va vous scotcher sur votre siège. Par le charisme de son interprète principale d'abord, mix entre Romy Schneider et la trop rare Isabelle Renauld ; par son scénario ravageur ensuite, et le regard efficace et puissant de son metteur en scène.
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A la clé, nul lièvre levé, mais une manière très sûre et sensible de déployer et parcourir les enjeux de son drame sans jamais s’improviser juge des affaires sociales.
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La délicatesse et la justesse avec lesquelles Santiago Mitre a abordé ce sujet sont une belle preuve de son regard attentif et ouvert à l’être humain (et à la femme tout particulièrement).
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Troublant et percutant.
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Un film mal aimable à l'image de Pauline, pasionaria à l'idéalisme ambivalent.
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On se laisse volontiers entraîner dans ce film féministe et ambitieux à l’aspect documentaire qui parle de violence et de pauvreté mais aussi de liberté et d’espoir de jours plus justes.
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Mais la dramaturgie théâtrale de ce drame qui fait de sa protagoniste, militante dans les bidonvilles d’une province argentine, la victime d’un viol, fait pencher le film du côté des drames à thèse des années 1950.
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Comme si Mitre avait peur de la simplicité et de l’efficacité du mélodrame, il se réfugie dans des afféteries de scénario puis de mise en scène qui virent au ridicule.
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Mais la sophistication de la narration de Paulina finit par perdre le spectateur et étouffer toute émotion. Le jeu des acteurs, souvent exagéré, nous coupe petit à petit des personnages et nous laisse dans un état de suspension fort décevant.