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L’Italien Paolo Virzi (Folles de joie) fait ici son Amarcord. Dans cette chronique romaine centrée sur trois jeunes scénaristes, il livre une vision cruelle et ironique sur le monde du cinéma italien d’il y a trente ans. L’histoire se déroule à l’été 1990, en pleine Coupe du monde de football. En quelques jours, ses jeunes héros idéalistes, finalistes d’un prix pour un de leurs scénarios, vont perdre toutes leurs illusions au contact des vieux barbons du cinéma italien et de leurs habitudes cyniques. Virzi dépeint avec superbe une industrie corrompue, machiste, sans verser dans le name dropping inutile : le seul personnage cité ici est Fellini, dont on entrevoit l’ombre dans une magnifique scène sur le tournage de La Voce della luna. Voilà pourquoi Nuits magiques s’apprécie même sans connaître l’histoire du cinéma italien sur le bout des doigts.