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Quand son mari est licencié, Juliette voit lui filer sous le nez la maison de ses rêves. Son idéal chevillé au corps, la mère de famille décide de recruter le voyou qui vient de lui voler son sac pour l’aider à faire un braquage. De Serge Frydman, on connaissait les scénarios écrits pour Patrice Leconte et un premier film, "Mon ange" (2005), qui péchait par excès de phrases et de manières. Dix ans plus tard, il frise l’excès inverse. Tout en pudeur et en retenue stylistique, "Maintenant ou jamais" prend le risque de la banalité jusque dans son pitch. Ajoutez-y la facilité d’avoir casté Nicolas Duvauchelle et Leïla Bekhti (excellents au demeurant) en petite frappe sensible et en galérienne pugnace, et l’on pourrait s’arrêter là. Sauf qu’au fil des repérages dans un hôtel miteux où Juliette retrouve son complice en cachette, le polar sociologique s’ouvre sur l’ébauche d’un doute : et si les rêves matériels dictés par la doxa capitaliste n’étaient qu’un écran de fumée ? Quel est ce manque qui pousse Juliette à se mettre en danger ? Quittant les rives du réalisme, la mise en scène devient secrète, romanesque, et le film distille alors une émotion ténue mais réelle.
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Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Leïla Bekhti s’est emparée du rôle de Juliette avec fougue et passion. Visage tourmenté, nerfs à vif, émotion à fleur de peau, elle porte ce thriller psychologique sur ses frêles épaules et s’impose film après film comme une grande interprète, de la trempe d’Adjani ou de Romy… Pour elle seule, sans minimiser le talent du craquant Nicolas Duvauchelle, le film vaut largement le détour.
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Plus belle que jamais, l'actrice de "Tout ce qui brille" joue une mère prête à tout pour sauver sa maison. Même au pire.
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La simplicité du braquage est déroutante, tout comme la naïveté du dénouement. La détresse des personnages est, en revanche, très réaliste, renforcée par la sincérité touchante des acteurs, Leïla Bekhti en tête dans son rôle de mère de famille ordinaire plongée dans une situation extraordinaire.
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Bonne pioche : un drame simple qui a le don de mêler insidieusement trouble amoureux et suspense policier. (...) un film de qualité, comme on disait autrefois, sans casting ronflant, ni moyens faramineux…Sujet au diapason : le drame ordinaire d’une famille endettée.
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Après Mon ange, le scénariste de Patrice Leconte repasse derrière la caméra. Il place des personnages ordinaires dans un tourbillon romanesque qui ne convainc pas toujours. Reste l’engagement des acteurs. Et l’ambiance entre polar social et romance, entre jour et nuit.
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En dépit d'une intrigue peu vraisemblable, (Serge Frydman) réussit à nous embarquer dans cette fable sociale, sombre et romanesque, qui sert de prétexte à une belle histoire d'amour.
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Nicolas Duvauchelle offre à la fascinante Leila Bekhti un second rôle solide grâce à son physique de petite frappe. Il dégage une vraie présence.
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Haut les mains, la caisse, s’il vous plaît ! Un vieux mais efficace filon du western, remixé à la sauce contemporaine qui vaut bien qu’on sorte un billet.
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Un scénario peu crédible mais une interprétation solide.
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L’histoire n’est pas très réaliste, mais, porté par la performance de Leïla Bekhti, tour à tour biche effarouchée et lionne déterminée, cet élégant polar nous tient jusqu’au bout. On tremble pour cette apprentie braqueuse qui prend goût au danger au contact d’un bad boy, joué par Nicolas Duvauchelle (Braquo, Polisse).
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On voudrait y croire, mais le film lui-même n'y croit pas plus que cela.
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Servi par une excellente distribution, le film de Serge Frydman manque d'audace. Son évocation de la dureté des temps et de la fragilité des existences aurait mérité plus de punch.
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Le surendettement est une vraie tragédie pour certains : on a donc du mal à adhérer à ce hold-up motivé par le confort bourgeois.