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Le premier long de Julien Rambaldi, Les meilleurs amis du monde pèche par manque de confiance. On attendait une comédie caustique sur l'amitié et les potes envahissants, mais Rambaldi n'assume pas assez le mauvais esprit prometteur du début. Malgré quelques situations burlesques et un running gag amusant, cette comédie hésite très vitre entre une vacherie de façade - qui aurait pu être vraiment savoureuse si elle avait été plus radicale - et un aspect plus consensuel pour plaire au plus grand nombre. Situations convenues, dialogues trop écrits et clichés à tout va, Les meilleurs amis du monde fonctionne 5 minutes avant de se prendre les pieds dans une morale qui vient ruiner les promesses du début. Dommage !
Toutes les critiques de Les Meilleurs Amis Du Monde
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Marc Lavoine et ses collègues sont impeccables. Les vannes fusent mais n'atteignent pas toujours leur cible.
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Marc Lavoine en beauf, Pierre-François Martin-Laval poursuivi par un lama cracheur, Pascale Arbillot en maîtresse de maison propre sur elle qui ne voit rien et Léa Drucker femme blessée, rancunière et qui veut se venger : voilà une terrible bande qui règle ses comptes, un moment de détente qui vire au cauchemar. Ce film rappelle, par son ton et son esprit,mordant et cynique, vachard et tendre, la comédie italienne des années 70. Pour preuves : du liquide vaisselle mis en douce à grosse dose par Jean-Claude dans un plat qui mitonne pour le dîner, des pneus crevés en pleine nuit et d’autres petites vengeances plus subtiles. Rien n’est plus beau que l’amitié ? Avec cette histoire drôle et originale, on peut en douter, avec ces plats qui se mangent froids et chauds entre amis pour la vie. Une farce grinçante qui commence avec « Les copains d’abord » de George Brassens et se termine chez les Atrides tout en nous faisant rire. Une belle prouesse cinématographique !
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De la comédie sur le fil, à la méchanceté parfois trop retenue, mais assez divertissante et bien réalisée.
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Lorsque la férocité prend les rênes, l'affaire est réjouissante. Mais le jeu de massacre ne pousse pas très loin le curseur, et c'est bien dommage.
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Cette comédie assez bien ficelée, avec des dialogues musclés et qui font souvent mouche, oscille entre la franche poilade et une jubilatoire cruauté. Servie par un quatuor d’acteurs au diapason des situations cocasses, à commencer par un Marc Lavoine étonnant avec sa moustache noire et aux faux airs de Vittorio Gassman, et d’une Pascale Arbillot de plus en plus prometteuse.
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Le film aurait pu donner une comédie vacharde digne des frères Farelly. Las, le réalisateur Julien Rambaldi, visiblement effrayé par la méchanceté de ses personnages, retropédale fissa dans la seconde moitié de ce premier film.
La guimauve engloutit alors tout le monde vite fait bien fait. Et le happy end fait perdre à l'ensemble le sympathique mordant qui aurait pu distinguer cette énième comédie chorale de bon nombre de ses semblables. Ces amis sont aussi vite rencontrés qu'oubliés. -
Comme l'annonçait la belle lumière dorée de l'image, Les Meilleurs Amis du monde ne s'aventure que timidement sur le terrain de la méchanceté, préférant celui des bons sentiments. On comprend vite que la fracture amicale provoquée par le coup de téléphone intempestif et involontaire sera bientôt réduite.
En attendant, le scénario, inspiré d'une pièce de théâtre, aligne des péripéties étonnantes. Le film se termine par l'exécution à plusieurs voix de la vieille rengaine Avoir un bon copain (1931), en un climax de bonne humeur et de gentillesse forcées. -
Dans cet esprit BD, le film est assez savoureux - dans la méchanceté, la caricature, le dress code. Il l'est beaucoup moins dès que l'emportent la psychologie et l'émotion. Un acteur tire son épingle du jeu : Marc Lavoine, irrésistible en néo-beauf arrogant et pété de thunes, qui a fait carrière dans les WC high-tech.
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Inspiré d'une pièce de café-théâtre à succès (J'aime beaucoup ce que vous faites, de Carole Greep), Julien Rambaldi, le réalisateur, en a gommé tous les aspects ultra-stéréotypés et outranciers pour venir s'attendrir dans un final en forme de leçon de morale. Avec un argument comme celui-là, c'est vers l'humour trash qu'il fallait basculer, pas la comédie familiale.
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Un pitch de comédie pour café-théâtre sans imagination que l’on espère un instant fielleuse et savoureusement méchante, avant que celle-ci ne s’embourbe très vite dans les pires facilités.