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Le destin du personnage central du nouveau Agnieszka Holland est hors normes : Jan Mikolášek, un des plus grands guérisseurs du 20ème siècle soignant sans distinction de classe sociale ou de place sur l’échiquier politique ceux qui venaient lui demander son aide. Sauf qu’à force de traiter de la même manière Allemands nazis sous l’Occupation et fonctionnaires communistes d’après-guerre, sa popularité ne pouvait que susciter la jalousie et provoquer sa chute, une fois ses soutiens chassés du pouvoir. Quel dommage que ce film traite cette épopée insensée et les secrets douloureusement enfouis de Mikolášek (son homosexualité présumée…) avec aussi peu de relief. Avec son parti pris de se concentrer sur l’intériorité de son héros, Holland dévitalise son récit, une impression renforcée par l’impersonnalité de sa mise en scène. Une bonne biographie vaut toujours mieux qu’un biopic transparent