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Pour son deuxième long, Héléna Klotz (L’Âge atomique) met en scène une jeune femme de 24 ans, vivant dans une caserne avec son père gendarme, qui entend briser le plafond de verre lié à sa classe sociale et à son sexe en décrochant un job dans la finance. Mais une fois ces bases posées, ce récit d’apprentissage au féminin se fracasse sur les clichés qu’il accumule tant dans la représentation du monde de l’entreprise que dans les moments plus intimes. Le mélange d’onirisme et de réalisme qui fonctionne à l’image (signée Victor Seguin, le chef’op de Gagarine) ne se déploie jamais dans les dialogues ou les situations qui frisent souvent le ridicule involontaire. Mais La Vénus d’Argent a un atout majeur. L’apparition d’une actrice comme un surgissement. La chanteuse Pomme qui fait ses débuts sous son vrai nom et illumine chaque scène de son jeu où limpidité et intensité ne font qu’un.