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Cinéaste aimant se balader dans une grande variété de genres en assumant le risque de déconcerter, Guillaume Nicloux s’aventure pour la première fois sur le terrain de l’horreur avec ce film à la mise en place efficace, dans lequel les habitants d’une tour découvrent un beau matin leur immeuble enveloppé d’une étrange matière noire qui dévore tout ce qui tente de la traverser et les oblige à rester confinés. Une cohabitation qui va faire remonter à la surface les instincts les plus bas de chacun. Mais une fois cette base et la métaphore sociale posée, le récit qui a la bonne idée de ne pas s’échiner à tout expliquer a cependant tendance à bégayer et à tirer à la ligne pour tenir 90 minutes. Et l’ennui finit par l’étouffer jusqu’à une ultime ligne droite où l’étrangeté qu’il a su manier avec talent dans The end ou Valley of love reprend enfin le pouvoir. Mais trop tard.