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Cette immersion dans le quartier parisien de Belleville centrée sur Lin, clandestine chinoise qui travaille comme aide à domicile tout en se prostituant pour subvenir aux besoins de sa fille, ne se contente pas d’exposer avec réalisme la précarité de vie des prostituées. Car la chronique vire au polar vénéneux lorsqu’un homme blessé et en fuite s’installe au domicile de l’héroïne, manière pour Naël Marandin de consolider sa peinture d’un monde vu comme un constant rapport de forces et de s’interroger sur les mécanismes de l’attirance sexuelle. Sans se hisser au niveau esthétique de ses modèles (comme le cinéma de Patrice Chéreau), ce premier long convainc pourtant par son fatalisme rageur.
Toutes les critiques de La Marcheuse
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Les histoires que ces femmes lui ont racontées lui ont fourni la matière, dure et sensible, de ce premier long-métrage, un thriller en mode mineur, tout en nuance, au fil duquel se dessine le portrait romanesque de l’une d’entre elles.
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Il y a, dans ses personnages, une profonde humanité, une résilience de tous les instants. L’émotion vient de là : même si l’intrigue est mince, la puissance de vie de ces femmes est admirable.
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Touchant, ce premier film se frotte au romanesque et se perd à vouloir trop signifier.
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Si le film manque clairement d’enjeux et ne se renouvelle plus passé sa première moitié, la solidité d’une démarche sans compromis ni démagogie remporte l’adhésion et fait de La marcheuse un petit film touchant et parfaitement recommandable.
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Dans l’ensemble, c’est ce matériau documentaire qui apparaît maîtrisé avec le plus de sobriété. Le scénario, très balisé, de la fiction ambitionne en effet de concilier trop d’exigences à la fois en accolant à cette trame réaliste un thriller aussi inabouti que tiré par les cheveux.
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On se laisse facilement embarquer par ce scénario bien ficelé et jamais manichéen, qui déroule son histoire simplement.
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Ancré dans un Paris hanté, ce polar social sur les rapports de dépendance et de domination est aussi un beau portrait de clandestine combattante.
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La Marcheuse est un premier film un peu brouillon (la direction d’acteurs est hasardeuse) qui tend un peu trop de fils de récit pour arriver à les mener à bien.
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Si l’assise de ce film est donc consistante, son intrigue l’est en revanche beaucoup moins. L’intrusion de l’homme est peu convaincante, l’évolution des personnages manque de fluidité.