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Avec La Faute à Fidel!, son premier film, Julie Gavras, qui adapte un roman de Domitilla Calamai, signe une chronique sensible qu’on imagine autobiographique: elle avait 11 ans lorsque son père, Constantin Costa-Gavras, tourna Missing. Toute l’œuvre de Costa, cinéaste politique, est traversée par le thème de la famille. Julie s’empare des mêmes sujets et les traite dans la subjectivité d’Anna, du point de vue de l’enfant perdue que, sans nul doute, elle fut. Filmé à la bonne distance, La Faute à Fidel! alterne gravité et cocasserie, aborde la question de la transmission, dissèque le gouffre ouvert par l’incompréhension et la perte de repères.