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Dans un village belge des Ardennes, le printemps ne vient pas. Et la tension ambiante se transforme alors en petite apocalypse. Jessica Woodworth et Peter Brosens, couple américano-belge atypique, signent des films où le discours écologique le dispute au lyrisme, le sacré au profane, la violence à l’apaisement, l’esthétisme à la vulgarité. C’est un cinéma à la fois moderne et suranné au-dessus duquel planent l'ombre du peintre Jérôme Bosch ainsi que celles de Buñuel, Kubrick et Malick ; un cinéma biberonné au surréalisme qui, en quelques tableaux impressionnants de beauté et d’étrangeté, parvient à susciter malaise et fascination. Il ne faut pas chercher de linéarité ni d’explication évidente à ce film apocalyptique dans lequel les habitants d’un village paumé parlent aux poules, traînent alanguis et tristes près des cours d’eau ou disent des phrases rigolotes du genre : « Tu ne te prends pas pour la queue d’une poire, toi. » Brosens et Woodworth nous alertent sur la fin du monde rural sous l’angle de la révolte de mère Nature, dont nous serions les enfants indignes, voués au bûcher. Saisissant.
Toutes les critiques de La Cinquième Saison
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Pur OVNI cinématographique, La cinquième saison séduit par sa puissance visuelle et son inscription dans un fantastique poétique et apocalyptique. L’une des belles surprises de l’été.
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Ce dernier volet d'une trilogie signée Peter Brosens et Jessica Woodworth dépeint une zone grise entre fantaisie et tristesse où les personnages ne sont pas ce qu'ils semblent être. Fantastique et poétique, il provoque une fascination durable tout en rejoignant les tableaux du désespoir chers à Béla Tarr (Le cheval de Turin), Roy Andersson (Chansons du deuxième étage) ou encore Daniele Ciprì & Franco Maresco (Toto qui vécut deux fois). Cinéphiles aventureux, on compte sur votre curiosité. Elle sera récompensée.
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Âpre interrogation, portée par une mise en scène épurée, à l'émotion contenue, comme un dernier hommage à la beauté du monde.
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Œuvre puissante au symbolisme marquant, formellement très réussie, le long-métrage de Peter Brosens et Jessica Woodworth poursuit longtemps le spectateur.
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Au-delà de son évident commentaire écologique, le film de Peter Brosens et Jessica Woodworth est surtout un conte noir d’une beauté visuelle obsédante.
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Cette « Cinquième saison », plus proche de Mozart, Bach et Bizet, que l’on entend à plusieurs reprises, que de Vivaldi, est aussi un superbe voyage sonore, le film étant magnifiquement mixé. Monsieur winter, go home!
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Les hommes sont sourds à la terre, et la terre sourde à l'homme. C'est à l'illustration de ce dialogue brisé que s'emploie "La Cinquième Saison", trouvant son langage propre dans une photographie merveilleuse.
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Tant par son sujet que par son exigence formelle La cinquième saison affirme une maîtrise indéniable.
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Si le film finit par se déliter, égarant sur la longueur cet insolite poétique et ce burlesque mélancolique qui faisaient d’emblée sa spécificité, on demeure sous le charme vénéneux de son étrangeté et du raffinement pictural de ses cadres.
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Une malédiction pèse sur le village qui s'apprête à fêter la fin de l'hiver... Début étincelant, fait de petites scènes burlesques et poétiques. La lourdeur s'installe, dès lors que les deux auteurs versent dans la fable écologico-politique.
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Une fable poétique sans pesanteur idéologique, mais avec quelques images troublantes. Cela manque parfois d'émotion, mais ce n'est jamais gratuit.