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L’histoire d’Albertine Sarrazin qui, en s’évadant de prison en 1957, se brise le pied et rencontre un truand qui devient l’homme de sa vie. Après un premier long autobiographique racontant l’amour entre un détenu et une cinéaste venue tourner en milieu carcéral ("Les Mains libres", 2010), Brigitte Sy creuse le même sillon avec l’adaptation de "L’Astragale". Ce qui l’intéresse, c’est la passion, irraisonnée et empêchée par les circonstances. Dans un noir et blanc élégant, sublimant la reconstitution d’époque, le film révèle une étonnante modernité. Jamais exotique, le milieu des petits malfrats à l’argot fleuri est observé à bonne distance et avec des cadres quasi documentaires. Quant au couple Leïla Bekhti-Reda Kateb, tous deux excellents, il est aussi évident qu’électrique.
Toutes les critiques de L'astragale
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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On trouve ici l’émotion des gueules du cinéma de l’époque, tous les seconds couteaux esquissés en un trait de plan, la galerie humaine figurant en place du peuple. Il y a de l’air, ça respire, ça évite de replacer sa mèche pour prendre l’air d’autrefois.
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Le choix du noir et blanc pour l'image permet une belle économie de moyens dans la reconstitution de la fin des années 1950. Et le ton adopté, à la fois âpre et poétique, remue autant qu'il émeut. Et puis il y a Reda Kateb. Rien que pour lui...
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La mise en scène, dans un noir et blanc contrasté - dont la pénurie de moyens se fait parfois sentir - travaille l'ellipse et l'épure du cadre. Un film fragile, donc forcément émouvant.
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Brigitte Sy met l’accent sur un destin de femme exceptionnel, brisé par la fatalité amoureuse.
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Dès la première scène d'évasion, cauchemar boueux, le pari est gagné car on se prend de tendresse farouche pour cette rebelle.
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"L’Astragale" est l’un de ces films parfaitement menés qui réussissent à restituer l’essence autobiographique et poétique sans jamais tomber dans le piège d’un film trop littéraire et pompeux.
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Cette seconde adaptation du roman d'Albertine Sarrazin, magnifiée par un noir et blanc inspiré est à la fois éminemment stylisée dans sa forme rétro et d'une revigorante modernité.
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Une œuvre fiévreuse et ultrasensible, adaptée du récit autobiographique d’Albertine Sarrazin. Magnifié par un somptueux noir et blanc et incarné par deux comédiens irréprochables.
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Un très beau film, ample et romanesque. Le motif musical (Béatrice Thiriet), simple et fluide, participe au charme tenace de cette Astragale.
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Brigitte Sy n’a pas cherché à moderniser le propos. Le film est en noir et blanc, éclairé et cadré avec élégance. les dialogues auraient pu être écrits par Albert Simonin. C’est la limite du film, un peu à l’ancienne. Mais ça fait du bien, aussi.
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Dans un noir et blanc soigné, la réalisatrice retrouve la verdeur d'Auguste Le Breton dans les dialogues et le goût des grands seconds rôles. Mais son portrait de femme libre, bravant le danger et la morale, est peut-être un peu trop tendre pour être totalement enthousiasmant.
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De cette matière puissamment romanesque - du pain bénit, pourtant - se déploie timidement une reconstitution noir et blanc figurant l’époque de la guerre d’Algérie - jamais évoquée -, qui finit par s’éteindre sans panache sur un carton quand son sujet même appelait une forme moins contrainte.
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L’élégante reconstitution d’époque d’un Paris oublié, la mise en scène d’un milieu de petites frappes, l’évocation de la Guerre d’Algérie, confèrent à la production un raffinement délicat. On s’éprend de l’idée du film plus que de lui même.
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Leïla Bekhti campe une rebelle vulnérable et déterminée, dont la voix off livre la prose superbe, aux côtés de Reda Kateb, remarquable de douceur et de générosité.
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Si les interprétations de Leïla Bekhti et Reda Kateb sont honorables, elles relèvent plus du minimum syndical que de la performance, alors que les rôles sont forts et les comédiens bien distribués.