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A 80 ans, une habitante d’un petit village du Lesotho commence à organiser son propre enterrement au moment où les autorités locales entreprennent de construire un réservoir qui va noyer sous l’eau le cimetière sacré. Le troisième long de Lemohang Jeremiah Mosese raconte son combat pour sauver l’héritage spirituel de sa communauté, en ambitionnant de marier approche documentaire de la situation et imagerie légendaire et poétique d’un conte. Les intentions sont louables mais une double tendance à se regarder filmer et à faire long transforme l’envoûtement réel de ses premières minutes en tunnel d’ennui. L’Indomptable feu du printemps coche avec application toutes les cases du film de festival. Il atteint son objectif en croulant sous les récompenses (de Sundance à La Roche-sur-Yon) mais déroule, en dépit des apparences, son récit avec une application trop scolaire pour échapper à cette niche.