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Il y a deux temps forts dans L'Histoire de ma femme. Son ouverture, promesse d’un film ludique, où son héros, capitaine de bateau dans les années 20, fait un pari avec un ami dans un café - épouser la première femme qui en franchira le seuil - avant que n'y pénètre la jeune Parisienne qui deviendra donc son épouse. Puis une scène d'incendie sur un bateau où la mise en scène d’Ildikó Enyedi (Mon XXème siècle) se déploie avec une puissance qui laisse aussi augurer le meilleur. Et puis... c'est tout ! Car pendant 2h49, on assiste à la très très lente déliquescence d'un couple gangréné par la jalousie. Certes, Léa Seydoux s'y montre impeccable. Mais L'Histoire de ma femme appartient à cette catégorie de films où l'on rentre pantoufles aux pieds par peur d'abîmer un parquet soigneusement ciré, son classicisme étouffant le récit sous les dorures de la reconstitution historique.