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La vie bien rangée de Marc, jeune marié et bientôt père de famille, bascule lorsqu’il se découvre homosexuel. Aura-t-il le courage de s’accepter tel qu’il est vraiment ? Vertige du coming out que ne parvient pas à susciter le film de Stephan Lacant. Trop balisée, aussi prévisible et scolaire que la double séquence de jogging allégorique ouvrant et refermant le récit initiatique, la trajectoire « en chute libre » de ce Brokeback Mountain dans le milieu policier ne déborde jamais vraiment de son petit cadre naturaliste et de ses bonnes intentions.
Toutes les critiques de Free Fall
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Le réalisateur Stephan Lacant nous donne à vivre les tourments d’un héros prisonnier d’un triangle amoureux infernal, tiraillé entre son épouse enceinte et un homme qui lui remue les tripes comme personne. Porté par deux acteurs exemplaires de sobriété, le résultat dépasse les frontières de son sujet pour aller vers les contrées de la quête d’identité.
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Stephan Lacant livre un premier long métrage maîtrisé, crédible et cohérent, qui n'en manque pas moins d'un peu de profondeur.
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Inégal dans la forme, plutôt percutant sur le fond, le film louche vers "Le Secret de Brokeback Mountain" sans en avoir toutefois ni la sensualité ni la profondeur.
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Ce premier film étonne par sa grande attention aux décors, aux troubles de passage et aux flottements du quotidien en creux de Marc, mais perturbe par des schémas répétitifs (frustration/sexe/violence). Il retrouve, heureusement, la simple pudeur qui permet à l’histoire de s’envoler de temps à autres vers une spontanéité qui tranche avec les constructions théoriques.
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Drame homo attifé en polar, Free Fall serait donc un peu limite (est ce si insupportable d’être gay ?) si sa véritable idée n’était pas finalement, en contaminant ainsi la peur et la honte jusqu’à ses scènes de sexe, de nous dire qu’homosexuel ou non, dans un climat de prédation sociale aussi terrifiant (n’oublions pas que les personnages sont policiers), on est surtout condamné à être seul.
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En osmose parfaite avec ses acteurs, Stephan Lacant révèle son véritable talent dans une mise en scène impeccable, sans complaisance ni fioritures, valorisée par un montage au scalpel. Free Fall n'est décidément pas un film social, mais au-delà de la frustration que ce renoncement génère, demeure un beau film sentimental au sens fort : loin de tout sentimentalisme.
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Stephan Lacant parvient à rendre la norme bourgeoise étouffante. Et, en situant son intrigue dans les rangs de la police, il lui donne à la fois une résonance politique et une dimension physique.
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Cette version germanique de "Brockeback Mountain" n'a pas le laconisme poignant du film d'Ang Lee.
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Inhérent à un téléfilm, la trame est aussi placardée d’une mise en scène illustrative, celle paresseuse d’un certain cinéma allemand à la vision sociale un peu terne.