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Ca aurait pu être le thriller de l’été. Un bon pitch, une enquête très noire qui mêle la tragédie à la violence, un acteur stupéfiant (Antonio de la Torre)… Mais cette coproduction franco-belgo-espagnole ne parvient jamais à convaincre le spectateur. Reprenons : un conducteur de métro voit son fils dont il n’avait pas de nouvelles depuis des années se jeter sur les rails. Quand il cherche à comprendre son geste, il découvre que son rejeton venait de tremper dans un braquage dont il récupère le butin. Devenu la cible des criminels, le conducteur cherche malgré tout à comprendre pourquoi son gamin s’est tué… Tissé de trop nombreuses intrigues (un drame intime, une enquête criminelle…) et de trop nombreux thèmes (le déracinement du héros, les relations tordues pères fils…), Entre la vie et la mort échoue à tout assembler et devient vite très ennuyeux. La faute aussi à des personnages trop mal écrits. Si, par son incroyable présence, Antonio de la Torre parvient a faire exister ce personnage de père courage prêt à tout pour comprendre le parcours de son fils, Marine Vacth et Olivier Gourmet en duo d’enquêteurs père-fille semblent complètement paumés et se retrouvent réduits à n’être que des ombres caricaturales d’Entre la vie et la mort. Pour le spectateur, c’est voyage au bout de l’ennui…