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L’"entre-deux" du titre caractérise le conflit intérieur qui ronge le héros, un officier allemand de l’Otan affecté en Afghanistan dont la mauvaise conscience se heurte au principe de réalité. Il définit aussi la position intenable de son traducteur, patriote pour les uns, traître pour les autres. Dans le remarquable "L’Étrangère (2010)", Feo Aladag traitait déjà de l’appartenance – religieuse, culturelle... Elle le fait ici avec moins de nuances et d’ampleur, comme inhibée par son "grand sujet". Néanmoins, le film parvient à nous toucher grâce à sa belle facture et à son réalisme.
Toutes les critiques de Entre Deux Mondes
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Feo Aladag confirme son efficacité pour filmer les choix difficiles, ici entre l'obéissance aux ordres et le libre arbitre. Si le sujet est moins fort (parce que déjà traité par d'autres), le résultat demeure édifiant.
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Une histoire classique et attachante.
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En orchestrant la confrontation entre deux mondes dans un bled perdu dans le désert, la réalisatrice Feo Aladag décrit, sans manichéisme, comment de petits malentendus accouchent de situations explosives. Dommage que certains dialogues sonnent aussi faux.
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Les acteurs non professionnels Moshin Ahmady et Saida Barmaki se distinguent par la fluidité de leur jeu, dans une mise en scène sobre mais efficace. On regrettera cependant la progression attendue de l’intrigue et des échanges, qui pèsent sur l’ensemble du film.
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Un second film froid, didactique et artificiel auquel on n’adhère jamais vraiment. Chaque plan d’"Entre deux mondes" enfonce des portes ouvertes avec une trivialité un peu bêta.
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La réalisatrice autrichienne reste dans un registre trop explicatif.