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Adam Sandler a convoqué tous ses potes (Chris Rock, Kevin James et les has been David Spade et Rob Schneider) pour ce qui aurait pu être le Expendables de la comédie neuneu. Fausse alerte : Copains pour toujours donne surtout l’impression d’avoir été invité par erreur à un barbecue interminable où des acteurs bouffis d’autosuffisance rigolent à leurs propres blagues. On se sent vite de trop face à cette débauche de gags niveau CP (la grand-mère pète et accuse le chien – véridique), doublée d’un joli message conservateur sur le retour
aux vraies valeurs (c’est l’Amérique moyenne qui va adorer). Il y a deux ans, Sandler et le réalisateur Dennis Dugan sortaient Rien que pour vos cheveux, la comédie la plus joyeusement transgressive de l’année. Quatre mots résument cette nouvelle collaboration : rien ne va plus.
Toutes les critiques de Copains pour toujours
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Pas facile alors de partager l'enthousiasme des gags à répétition sur Maria Bello donnant le sein à son fils de cinq ans (avec éjaculation mammaire pour apothéose). Pas facile non plus de partager ces penchants réacs et nostalgiques, ce côté valeurs d'antan, joie des jeux simples que les enfants d'aujourd'hui auraient oublié entre mobile et PSP (à qui la faute ?). Pas facile encore d'adhérer à l'enchaînement paresseux des scènes où cette galerie de personnages gentiment débiles, exceptions faites de Sandler et Salma Hayek, sa femme. Comédie grassouillette avec pour alibi un existentialisme puérile qui résoudrait hypocritement le problème des responsabilités adultes - des mecs évidemment -, Copains pour toujours trouve toutefois un certain charme là où justement tout le rend injustifiable. Celui de sa cohérence, d'être un film beauf pour beaufs et qui le confesse : sur une chaise longue pour mater le cul d'une babe par un bel après-midi d'été ; par un détour au parc aquatique où Steve Buscemi fait l'idiot ; pour un diner entre amis arrosé à la bière où l'on finit en jouant un tour de teenager à un pote. Un film pour les mecs qui maitrisent leur barbecue en buvant de la Bud un soir de 4 juillet. Un éloge de l'oisiveté, où l'on rêve d'avoir douze ans pour l'éternité et grandir n'est qu'un passage de témoin. Pas glorieux mais honnête, une image de l'Amérique.
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Avec Copains pour toujours, les deux compères reviennent au film familial façon Big Daddy et opèrent dans un même mouvement un flash-back dans l’humour nineties.
Celui du gros rire que provoquent les flatulences d’une mama ou les sous-entendus sur l’activité sexuelle d’une sexagénaire hippie. Un humour qui refuserait de grandir, comme la bande de quadras de Copains pour toujours, qui se retrouvent le temps d’un week-end pour enterrer leur vieux coach et en profitent pour rejouer les quatre cents coups.
Entre deux blagues potaches, Sandler nous chante l’air du “c’était mieux avant”, jusqu’à une embrassade collective sous la bannière étoilée.
Tout de suite moins sympathique