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Pour son premier long métrage depuis sept ans, la réalisatrice de Os mutantes aborde une thématique qui inspire fortement le cinéma portugais d’aujourd’hui : les dommages collatéraux causés par la crise qui a frappé durement le pays. Mais là où son compatriote Pedro Pinho transcendait son sujet avec le récent L’Usine de rien en mêlant audacieusement analyse politique et comédie musicale, Teresa Villaverde prend le parti de dérouler au premier degré le récit d’une famille menacée de paupérisation par le spectre grandissant du chômage. Sa mise en scène tout en précision et rigueur l’éloigne certes de la facilité misérabiliste. Mais son refus de toute dramaturgie saillante finit par rendre son récit artificiellement étouffant et faire rimer langueur et longueurs jusqu’à l’ennui, au terme de ses 2 h 16.