Toutes les critiques de Cómprame un revólver

Les critiques de Première

  1. Première
    par Thierry Chèze

    Découvert à la Quinzaine des réalisateurs, ce septième long métrage de Julio Hernández Cordón, cinéaste mexicain méconnu sous nos latitudes, raconte la survie d’une jeune fille dans un univers hostile : un terrain de baseball au coeur du Mexique, squatté par une bande de narcotrafiquants et tenu par son père junkie. Après avoir vu sa femme et sa fille aînée enlevées, ce dernier tente tant bien que mal de protéger sa petite dernière en la faisant passer pour un garçon, tout en redoutant le moment où elle lui sera aussi enlevée. Cordón réussit à créer un climat de tension qui perdure tout au long de l’intrigue. Mais à force de ne rien expliquer des situations (présentes comme passées) et de multiplier les personnages (enfants comme adultes) sans les creuser, son récit finit par susciter désintérêt puis ennui jusqu’à une fin trop abrupte par rapport à la lenteur assumée de son rythme initial.