Canailles Connection

Jonathan assiste impuissant à la mort de son père, agent de sécurité dans une banque. Avec l’aide de son grand-père grincheux et de son grand-oncle, un lord anglais (Patrick Stewart en personne), il va se venger
de l’employeur du défunt en braquant l’établissement. Le titre est un bon indice : on nage bien dans le parodique et le vulgaire, comme dans cette scène où des papys vicelards matent une infirmière aux jolies courbes. Le dernier acte, plus tendre, rattrape hélas tardivement les errements scénaristiques.

C'est souvent drôle, claudiquant côté rythme et un rien caricatural dans les personnages féminins. Mais plaisant, en particulier dans son amorale pirouette finale.

Au-delà de l’intrigue rebattue – un casse par une équipe de pieds nickelés –, c’est le jeu des comédiens et l’humour constant qui font le prix de cet Ocean’s Eleven chez les papys à la mode israélienne. La palme revenant à Patrick Stewart, alias le Professeur Xavier de X-Men, qui nous offre un irrésistible numéro d’acteur raté.

En dépit des flash-back qui nuisent au rythme du film, on rit de bon coeur, séduit par ces papys gangsters malicieux, tous impeccablement interprétés. Une comédie originale et réjouissante.

Cette comédie policière et familiale de Reshef Levi se résume à une sympathique succession de performances d'acteurs, les chenus et les « verts », les énergiques et les drôles.

C'est un film de pieds nickelés, qui boite aussi parfois mais à prendre pour ce qu'il est, un film de vieux sans tranquillisants et rafraîchissant.

Débordant d’un humour juif très noir, ce film se révèle aussi grinçant qu’un coffre-fort rouillé.