-
"Calvary" repose sur une idée dont l’une des qualités est d’être paradoxale : et si, pour une fois, un curé n’était pas pédophile ? Partant de cette fausse audace qui malgré tout relève aussi du cliché, Michael McDonagh construit un suspense au cours duquel son prêtre sonde ses ouailles (un flic homo, un médecin cynique, un aristocrate blasé et même sa propre fille). En résulte le tableau parfois banal d’une petite ville irlandaise, assorti de quelques commentaires sur l’ironie de la justice divine, et du rappel de la théorie selon laquelle tout péché mérite le pardon. "Calvary" fait, au mieux, réfléchir à l’inadéquation de la doctrine catholique avec la vie contemporaine, mais ses conclusions sont trop ambiguës et floues pour délivrer un message vraiment lisible. Reste Brendan Gleeson, qui réalise un fascinant exercice de funambulisme entre doute et conviction.
Toutes les critiques de Calvary
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
-
Calvary est une analyse à l'humour noir et cruel de la foi et d'un pardon dans une société toujours plus profane (...) C'est drôle, touchant et diablement cynique.
-
Jouant sur les attentes du genre et les niveaux de lecture, "Calvary" est un thriller unique et de haute facture interrogeant notre relation à l’autre, à la mort et au monde.
-
Funèbre, beau et implacable, le nouveau film du réalisateur de L'Irlandais est une des belles surprises de cette fin d'année.
-
Le film ne manque pas d’un humour très pince-sans-rire délicieusement British, notamment via une galerie de personnages atypiques et déjantés. John Michael McDonagh signe avec "Calvary" une œuvre délicate et fine, portée par des acteurs solides, toujours avec un humour cocasse qui confère un côté burlesque à l’ensemble.
-
Héros, personnages secondaires, intrigue, forme visuelle, interprétation : à bien des titres, "Calvary" s’avère original et réussi. Ses images soignées font la part belle aux paysages irlandais superbes et sauvages.Un thriller hors norme et pince-sans-rire, aussi rude qu’intense.
-
Entre la comédie noire et le tragique quotidien, l’intrigant "Calvary" trouve beaucoup de son piquant dans une galerie de personnages un peu méchamment croqués. pas. En construisant e personnage atypique du prêtre, solidement porté par le jeu à peine bougon de Brendan Gleeson, John Michael McDonagh n’a pas voulu le charger de mots imposants, de facilités oratoires.
-
Un long métrage où la tension monte crescendo et qui se révèle parfois drôle et touchant.
-
Comme dans "L'Irlandais", John Michael McDonagh utilise à nouveau les codes du genre pour désamorcer la gravité et le sérieux avec humour, croquer des personnages pittoresques et confier un rôle en or à son acteur fétiche, Brendan Gleeson, effectivement génial.
-
Les splendides décors naturels de la verte Irlande et le talent de Brendan Gleeson dans le rôle principal, ne suffisent pas à dissiper un sentiment tenace, plus encore que celui laissé par "L’Irlandais" : celui d’un film pour rien, du moins rien d’autre que lui-même, traînant tout ce qu’il touche comme un accessoire prétexte pour faire acte de présence et d’originalité.
-
Le réalisateur réussit à tirer des effets à la fois dramatiques et drolatiques. Cette ronde de portraits est plutôt plaisante. Le plus réussi reste celui du père James. L'étonnant Brendan Gleeson, qui l'interprète, met dans ce personnage une bonté crédible, troublante. Dans cette comédie noire, la question de la faute et du pardon invite à la réflexion.