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Se réinventer à l’âge de la retraite ? Gianni Di Gregorio l’a fait en réalisant son premier film, "Le Déjeuner du 15 août", à 59 ans. On découvrait alors son sympathique alter ego, qu’il incarnait lui-même, repris dans "Gianni et les femmes", puis ici. Dans ce troisième volet, le sexagénaire doit apprendre à hausser le ton car son entourage abuse de sa gentillesse naturelle. "Deviens méchant !" : voilà le leitmotiv improbable, proféré par un médecin, de ce récit initiatique tardif, satire de notre société de la gagne à tout prix. Subtilement transgressif, le film fait toujours primer la nuance sur l’efficacité comique, la bienveillance (portée par de très beaux seconds rôles) sur le cynisme. Les gags marchent parfois de guingois, à l’instar de cet antihéros qui veut juste danser sans se faire marcher sur les pieds.
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Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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On retrouve l'esprit de la comédie italienne, avec la note de farfelu débonnaire propre à Gianni Di Gregorio. Il a la blague douce, la révolte buissonnière. C'est savoureux.
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Si tout n’est pas percutant chez Di Gregorio, et certaines de ses ficelles parfois usées, son cinéma aussi modeste qu’impertinent est un havre de fraîcheur dans un monde confus où le sens de l’humour est en perte de vitesse.
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Avec "Bons à rien", le réalisateur italien pointe du doigt, avec son humour tout en délicatesse, nos sociétés qui portent aux nues les leaders.
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Un ton aigre-doux et des ressorts dramaturgiques un peu vieillots font le charme de la provoc gentille de Di Gregorio, qu’on peut situer quelque part entre Tati et Sempé.
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Moins piquante que cette idée le laissait espérer, la nouvelle comédie de l'acteur et réalisateur reste assez fade, en dépit d’une galerie de personnages plutôt attachants.
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Si, comme le précédent, ce nouveau film ne parvient pas à retrouver l’alchimie singulière du premier, il rayonne du charme de son scénariste, réalisateur et principal interprète, l’adorable Gianni Di Gregorio. Sans céder au cynisme du temps, son (anti)héros trouve sa voie propre pour s’imposer, sans se déprendre de sa souriante bienveillance.
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Dans cette farce, hélas poussive, sur une Italie qui maltraite ses vieux et ne jure que par les arrivistes grandes gueules. Tout cela manque singulièrement de rythme et de piquant.
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Jamais hilarant, un peu naïf, mélancolique et un poil démodé, ce petit film se regarde avec le sourire. Les acteurs ne font pas dans la nuance, mais l'ensemble est sympathique.
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Souriant mais vieillot, ce petit film italien n’est pas suffisamment écrit et drôle pour mériter le déplacement.
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Au lieu de décoller, l'intrigue piétine. Le Droopy romain n'a plus que quelques étincelles comiques en réserve, sa neurasthénie contamine l'écran. Déception. Peut-être est-il temps d'arrêter...