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Pour son troisième long métrage, Diao Yinan s’appuie sur les codes du film noir pour porter sur la Chine contemporaine un regard très personnel, bien que moins âpre que celui de son compatriote Jia Zhang-ke avec A Touch of Sin. Comme dans les meilleurs modèles du genre, le héros est un semi-raté qui cherche dans son enquête à se sauver lui-même ainsi que ceux, peut-être, qu’il estime, notamment la principale suspecte de l’affaire, une classique femme fatale avec une touche de modernité. Splendidement incarnée par l’actrice Gwei Lun Mei, elle contribue pour beaucoup à la réussite du film en y apportant la part de mystère et d’invraisemblance qui fait dire, comme dans Le Grand Sommeil, qu’il n’est pas essentiel d’avoir tout compris pour apprécier.
Toutes les critiques de Black Coal
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Constitué de brillants plans séquences, ce polar chinois n’est en rien une œuvre commerciale destinée à susciter de grands élans de ferveur populaire, mais il creuse une veine sociale enthousiasmante qui en dit long sur l’état de la Chine contemporaine.
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Aussi élégante que désespérée, cette enquête sur la condition humaine fascine et impressione.
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Les qualités sont indéniables - atmosphère, étrangeté... -, mais le récit peine à tenir la tension à force de reléguer l'enquête au second plan.