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L’Égyptien Yousry Nasrallah est de ces cinéastes qui tentent de capter à chaud la marche du monde. Prenant pour modèle le Rome, ville ouverte, de Rossellini, Après la bataille restitue les événements qui se sont déroulés place Tahrir et montre ce qui se passe quand l’heure des comptes a sonné. Marius et Jeannette oriental, ce film est plus qu’un témoignage. Il se révèle passionnant parce qu’il rend concrets des idées et desmouvements (sociaux, politiques) et qu’il est interprété par deux excellents comédiens. À la sensualité étourdie de Menna Chalaby, Nasrallah confronte la force brute de Bassem Samra, son énergie cadenassée par un moment historique qui le dépasse. Le récit à chaud, la complexité du réel et la puissance des acteurs parviennent à masquer les faiblesses du projet (dialogues sentencieux, script improvisé, dérives soap du cinéma oriental), et prouvent que le cinéma n’a pas perdu la guerre.
Toutes les critiques de Après la Bataille
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Si "Après la bataille" n'est pas toujours très fluide (...) le film convainc par son urgence, son énergie colorée, la sensation grisante d'être en prise avec l'histoire en train de se faire.
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De l'art consommé de transformer l'Histoire immédiate en drame intime, excellemment joué.
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Dans cette fiction sur le vif, le réalisateur égyptien Yousri Naserallah cherche à montrer que rien n'est jamais simple ni tranché, surtout dans une révolution. (...) Un film à la fois puissant et intimiste.
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L’Égyptien Yousry Nasrallah est de ces cinéastes qui tentent de capter à chaud la marche du monde. Prenant pour modèle le Rome, ville ouverte, de Rossellini, Après la bataille restitue les événements qui se sont déroulés place Tahrir et montre ce qui se passe quand l’heure des comptes a sonné. Marius et Jeannette oriental, ce fi lm est plus qu’un témoignage. Il se révèle passionnant parce qu’il rend concrets des idées et des mouvements (sociaux, politiques) et qu’il est interprété par deux excellents comédiens. À la
sensualité étourdie de Menna Chalaby, Nasrallah confronte la force brute de Bassem Samra, son énergie cadenassée par un moment historique qui le dépasse. Le récit à chaud, la complexité du réel et la puissance des acteurs parviennent à masquer les faiblesses du projet (dialogues sentencieux, script improvisé, dérives soap du cinéma oriental), et prouvent que le cinéma n’a pas perdu la guerre. -
Pour qui ne vit pas au quotidien les tensions et contradictions de la société survoltée égyptienne, le film est constamment déroutant.
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Tourné en quarante jours sans scénario, en mêlant réalité historique et fiction dans le sillage du néoréalisme, Après la bataille apparaît, en fin de compte, comme un film extrêmement ambitieux, quoique un peu bancal.
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Le projet, expérimental, trouve ses limites lorsque le dispositif se raidit en forçant quelque peu ses enjeux sociologiques. Mais il atteint son meilleur dans les zones les plus fragiles et les plus délicates du work in Progress.
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Dans la lignée d’un Youssef Chahine dont il fut le proche collaborateur, le cinéaste égyptien essaie de concilier les codes du cinéma populaire et la force du témoignage politique. Un homme et une femme, que tout oppose – classe sociale et camp idéologique –, se croisent et tentent de s’aimer lors des manifestations de la place Tahrir. Porté par une indéniable sincérité mais plombé par une écriture riche en stéréotypes, le film peine à trouver une synergie convaincante entre veine réaliste et fibre feuilletonesque.
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Un an après la Révolution qui a secoué l'Égypte et poussé Hosni Moubarak loin du pouvoir, Yousry Nasrallah filme au Caire, l'histoire d'une pasionaria galvanisée par le désir de lutte, qu'elle voudrait inculquer à l'entièreté de la population de son pays. À trop vouloir convaincre, le film sombre dans le démonstratif.
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Avec une mise en scène toujours très maniérée, qui multiplie les mouvements de caméra rarement sensés pour aboutir sur une sorte de démonstration, "Après la bataille" souffre des ambitions de son réalisateur. Avec un sujet aussi complexe, il refuse toute sobriété, y compris dans son récit.
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Les sujets louables ne suffisent pas à garantir les bons films. Et, s'il contient quelques moments forts, "Après la bataille" manque cruellement de cinéma et pâtit d'un montage parfois aberrant.
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faute d'une écriture qui en transcende la dichotomie sommaire et d'une mise en scène à la hauteur de son lyrisme tragique, cette grande histoire d'amour impossible s'apparente plutôt à un épisode de Plus belle la vie sur la place Tahrir.
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Porté par une indéniable sincérité mais plombé par une écriture riche en stéréotypes, le film peine à trouver une synergie convaincante entre veine réaliste et fibre feuilletonesque.