-
Un bon biopic, c’est d’abord une question d’angle. Comment retracer le destin de Paul Raymond, pornographe superstar et champion de la provoc qui fut sacré « homme le plus riche du Royaume-Uni » en 1992 ? Michael Winterbottom a choisi de dresser le portrait d’un roi sans héritier, d’un bâtisseur d’empire qui réalisa au soir de sa vie qu’il n’avait
personne à qui le léguer. Pourquoi pas. Le problème, c’est qu’à force de surjouer la tragédie, le réalisateur finit par jeter un voile sinistre et puritain sur une histoire qui fonctionne beaucoup mieux quand elle s’abandonne aux charmes de l’hédonisme cool et du kaléidoscope rétro. Heureusement que Steve Coogan, génie du rire anglais avec qui Winterbottom a mis en boîte quelques-uns de ses meilleurs films (The Trip, Tournage dans un jardin anglais, 24 Hour Party People…), est là pour constamment tirer le fi lm vers le haut. Sans lui
et son abattage explosif, on tenait le Larry Flynt du pauvre.
Toutes les critiques de A Very Englishman
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
-
Le nom de Paul Raymond, (...) premier petit malin à avoir popularisé les revues de femmes dénudées à la fin des années 50, a ensuite créé le magazine masculin Men Only et racheté la plupart des immeubles de Soho. Un dandy qui a contribué à faire évoluer les mœurs de ses concitoyens, et dont les amours tumultueuses et les drames personnels nous sont contés ici par Michael Winterbottom avec son habituelle ingéniosité narrative. Le réalisateur retrouve une fois de plus le fidèle Steve Coogan, cabot jouissif, idéal dans le rôle de ce Larry Flint londonien.
-
Winterbottom filme une époque : celle débridée de la liberté sexuelle de l’avant sida, celle où tout était possible pour ceux venus du peuple, celle aussi de la drogue dont Paul Raymond ne sauva pas sa fille, sa véritable histoire d’amour. Steve Coogan interprète superbement cet homme (...)
-
Steve Coogan signe une performance jouissive dans le rôle de ce businessman pornographe. Le film le plus sexy de la semaine porté par des actrices charismatiques et une magnifique BO vintage.
-
Un biopic sur Paul Raymond, un parfait inconnu chez nous et l’alter-ego de Larry Flint au royaume-Uni. Michael Winterbottom retrouve Steve Coogan qui porte littéralement le film sur ses épaules.
-
Paul Raymond, sorte de Hugh Hefner anglais à la vie privée chaotique, ayant régné sur la presse coquine et le quartier de Soho. Mais une fois passé le plaisir de cette découverte, la britishitude du film le confine parfois à la private joke. Un peu comme dans The Trip, du même tandem, où Coogan et Rob Brydon passaient leur temps à imiter Sean Connery et Michael Caine. À voir cependant pour l'abattage de Steve Coogan.
-
On a connu le metteur en scène plus inspiré dans la construction (ici, fondée sur un flash-back où Raymond se remet en question), mais la force du sujet et le charisme de Steve Coogan pallient facilement ce manque d'audace.
-
Michael Winterbottom met en scène une plongée dans le swinging London à travers le destin d’un homme à femmes à l’humour so british. Dommage que le réalisateur anglais donne l’avantage à l’extravagance plutôt qu’à la psychologie de ses personnages.
-
Des années 50 et leurs revues dansantes fi lmées en noir et blanc aux swinging sixties qui virent apparaître le magazine pour adultes « Men Only », la caméra simmisce dans les nuits colorées et cocaïnées du « Roi de Soho ». Certes, le parcours de ce dandy au destin tragique répond aux codes linéaires de la chronologie. Mais, avec ses plans saccadés, bruts et arythmiques, ce joli bon bon anglais apporte à nos papilles une acidité qui bio-pique à souhait !
-
Paul Raymond, éditeur de revues cochonnes, fut un peu l'équivalent britannique de Hugh Hefner. Michael Winterbottom a confié ce rôle à Steve Coogan, mais le résultat est loin d'approcher le Star 80 de Bob Fosse.
-
Si la réalisation gadget de Michael Winterbottom ne brille pas par sa personnalité, « A Very Englishman » (traduction française du « bacharachien » « The Look of Love » !) a pour lui d’éviter l’écueil moralisateur de son sujet pour s’attacher au portrait désenchanté d’un homme accro à l’empire d’hédonisme qu’il s’est créé. L’œil grivois et la distance british de Steve Coogan, parfait dans le rôle, ainsi que le défilé de belles gosses, garanties sans silicone, font le show.
-
Le film de Winterbottom déroule la vie de Paul Raymond comme une brochure sur le swinging London des années 1960 à 1970.
-
Un biopic efficace autour de la trilogie sexe, champagne et cocaïne. Avec un Steve Coogan plus cabotin que jamais. Mais, une fois l'ivresse retombée, le film se laisse vite oublier.
-
Toutefois, tout n'est pas à oublier dans A Very Englishman. Sorte de miroir à un scénario décevant, la forme est elle superbe. Noir et blanc, couleurs saturées, les différents filtres utilisés de même que la bande sonore et les costumes contribuent à l'atmosphère particulière et caractéristique de chaque époque parcourue. À défaut d'être un bon biopic, l'oeuvre de Michael Winterbottom ravira ainsi les amateurs de films à ambiance. C'est déjà ça.
-
Steeve Coogan et Michael Winterbottom refont équipe dans un film plus classique que leurs précédentes collaborations, sauvé par la prestation roublarde et opaque de Coogan.
-
Un kaléidoscope de fêts, strip-tease, de parties de jambes en l'air... Dommage car il y avait matière à un drame autrement plus profond.
-
Michael Winterbottom livre un biopic de facture bien trop classique qui peine à approfondir la personnalité complexe et sulfureuse de Paul Raymond, le Roi de Soho. Pas très rock’n’roll...
-
"A Very Englishman" est un mauvais biopic mais un très bon "Steve Coogan movie", désormais un genre en soi.