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Polar, film noir, manifeste politique, analyse historique, réflexion philosophique mais aussi portraits d’hommes abîmés : Zulu est un peu tout ça à la fois et c’est trop pour un film qui n’exploite jamais totalement toutes ces pistes. Néanmoins, Jérôme Salle va au bout de son ambition, gardant intactes la violence, la radicalité et la force de quelques scènes – grandioses – du roman de Caryl Férey. Enquête prenant la forme d’un jeu de piste macabre dans la région du Cap, le parcours de ces deux policiers va réveiller l’horreur de l’Histoire et raviver leurs propres blessures. Il est surtout prétexte à explorer les contradictions entre la volonté de réconciliation du pays et l’extrême violence qui le gangrène encore. Sur la voie du pardon, les deux héros (Orlando Bloom, à contre-emploi, et Forest Whitaker, toujours magistral) emprunteront des trajectoires opposées, leurs destins personnels interrogeant celui d’une nation qui est loin d’avoir vaincu ses démons.
Toutes les critiques de Zulu
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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un polar magistral avec Forest Whitaker et Orlando Bloom.
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Avec ce thriller intense, ses héros hantés par la culpabilité, le réalisateur de « Largo Winch » et d’« Anthony Zimmer » conjugue son talent pour le cinéma d’action et les intrigues psychologiques fortes, dans une Afrique du Sud post-apartheid dont il dévoile les aspects les plus sombres.
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Au-delà de l'intrigue elle-même, Zulu - le livre comme le film- est aussi la métaphore d'un passé qui ne passe pas et de l'incapacité de l'Afrique du Sud à endiguer sa violence endémique. Et n'est-ce pas le signe des bons polars, d'en dire un peu plus que la simple affaire policière ?
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Avec une heure de plus et par conséquent une écriture moins lourde, Zulu aurait pu creuser en profondeur ses thématiques et s’approcher d’un film noir et grandiose à la Zodiac. Il n’en reste pas moins incisif et particulièrement maîtrisé.
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Forest Whitaker, immense, et Orlando Bloom, remarquable, portent ce film à l’intrigue complexe et au suspense efficace.
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“Zulu” est une bonne surprise venant de Jérôme Salle : une adaptation efficace du livre de Caryl Férey, portée par un Forest Whitaker toujours magistral et un Orlando Bloom excellent.
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Un thriller de très grande classe, où l’amour pour le pays transpire dans tous les plans. Le meilleur film de clôture du Festival de Cannes depuis des lustres.
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Atmosphère âpre et aride, suspense permanent, acteurs impliqués, cette adaptation fait honneur au best-seller de Caryl Férey.
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Un divertissement de choc qui prend comme axe le pardon, et non la vengeance.
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Zulu, adapté du roman de Caryl férey, nous transportera sous un autre soleil, celui des townships inquiétants du Cap, en Afrique du Sud, le temps dun thriller âpre et tendu, à la mise en scène haletante.
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En se basant sur les failles de l’Afrique du Sud contemporaine, Jérôme Salle signe un thriller de bonne facture à la fois efficace et perspicace. Divertissant.
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il semble qu’il faille plutôt incriminer le manque de point de vue du cinéaste qui, tout à sa tâche de trousser un polar solide avec arrière-plan historique et politique, a négligé la portée politique de la représentation qu’il a choisie.
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A Cape Town, les blessures de l'apartheid ne se sont pas encore refermées. Deux policiers (Forest Whitaker et Orlando Bloom, tous deux excellents) en font l'expérience, dans un bon polar, sec et violent.
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Une adaptation bien sage d'un polar glauque ayant les restes de l'Apartheid pour toile de fond.
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Ultra violent, Zulu souffre d'une adaptation trop littérale qui gomme en partie la psychologie de personnages, particulièrement bien écrits à la base. Orlando Bloom compose, par exemple, une épave pathétique mais, surjouant la déchéance, il frôle le comique involontaire. A cela s'ajoute une certaine complaisance dans la représentation de la violence qui heurte plus qu'elle ne sert un propos fort sur l'Afrique du Sud. Salle parvient néanmoins à en saisir les contradictions. Cette justesse de point de vue sur une société inégalitaire s'adjoint le jeu toujours impeccable de Forrest Whitaker. Grand corps malléable (il s'est particulièrement affiné pour le rôle), il navigue d'un film à l'autre, en semblant se réinventer sans cesse.
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le degré zéro du thriller et des clichés à la pelle