Toutes les critiques de Zahorí

Les critiques de Première

  1. Première
    par Thierry Chèze

    Découvert l’été dernier à Locarno, ce premier long métrage de Mari Alessandrini nous entraîne au cœur des steppes de la Patagonie (territoire dont la réalisatrice est originaire) dans les pas d’une adolescente de 13 ans rêvant de devenir « gaucho » et en rébellion contre ses parents, écolos suisses italiens dont le rêve d’autonomie vire au cauchemar. Le choix du scope donne à Zahori de séduisantes allures de western et sublime la nature de ce coin sauvage d’Amérique du Sud qui constitue un personnage essentiel du récit. Mais la langueur qui y règne en maître finit très vite par rimer avec longueurs, avec un ronronnement grandissant qui empêche Zahori de déployer la puissance qu’on sent pourtant en lui. Un pur film de festival qui coche toutes les cases pour être sélectionné mais trop sage pour imprimer durablement nos mémoires.