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Le principe du politiquement correct est la revendication d’une ouverture d’esprit sous couvert de conformisme. Ainsi le protagoniste de la nouvelle comédie de Baya Kasmi (Je suis à vous tout de suite), Youssef, écrivain dont le dernier roman largement autobiographique rencontre un succès inattendu, est invité sur les plateaux avec l’image du fils d’immigrés issus des quartiers populaires en bandoulière. Il semblerait d’ailleurs que Youssef soit parfaitement soluble dans ce bain médiatique. Souriant, bien élevé, il se tient à sa juste place. Le scénario pourrait en rester là et pointer le ridicule d’une représentation forcément idéale qui se fissure de partout. Ce qu’il fait d’ailleurs très bien réhaussé par la composition d’un Ramzy Bedia parfait d’hésitations extraverties. Mais l’enjeu principal d’une bonne comédie est de savoir opérer un déplacement constant et donc, du décalage. Et ici, les regards se tournent bientôt vers les proches de Youssef pour observer la façon dont la famille va tenter de se réapproprier une respectabilité savamment entretenue que le roman par ses révélations intimes, aurait trahie. Ce qui fait dire à la sœur du héros : « En France tout le monde a un problème avec les Arabes, même les Arabes ! » L’une des tensions principales du film est d’ailleurs de réussir à cacher aux parents de Youssef ledit roman pour ne pas briser leurs rêves d’intégration pleinement réussie. Ce questionnement a bien-sûr une portée universelle et peut s’incarner où bon nous semble. Et en creusant toutes les situations possibles, Baya Kasmi réussit à emballer progressivement la machine.
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Le principe du politiquement correct est la revendication d’une ouverture d’esprit sous couvert de conformisme. Ainsi le protagoniste de la nouvelle comédie de Baya Kasmi (Je suis à vous tout de suite), Youssef, écrivain dont le dernier roman largement autobiographique rencontre un succès inattendu, est invité sur les plateaux avec l’image du fils d’immigrés issus des quartiers populaires en bandoulière. Il semblerait d’ailleurs que Youssef soit parfaitement soluble dans ce bain médiatique. Souriant, bien élevé, il se tient à sa juste place. Le scénario pourrait en rester là et pointer le ridicule d’une représentation forcément idéale qui se fissure de partout. Ce qu’il fait d’ailleurs très bien réhaussé par la composition d’un Ramzy Bedia parfait d’hésitations extraverties. Mais l’enjeu principal d’une bonne comédie est de savoir opérer un déplacement constant et donc, du décalage. Et ici, les regards se tournent bientôt vers les proches de Youssef pour observer la façon dont la famille va tenter de se réapproprier une respectabilité savamment entretenue que le roman par ses révélations intimes, aurait trahie. Ce qui fait dire à la sœur du héros : « En France tout le monde a un problème avec les Arabes, même les Arabes ! » L’une des tensions principales du film est d’ailleurs de réussir à cacher aux parents de Youssef ledit roman pour ne pas briser leurs rêves d’intégration pleinement réussie. Ce questionnement a bien-sûr une portée universelle et peut s’incarner où bon nous semble. Et en creusant toutes les situations possibles, Baya Kasmi réussit à emballer progressivement la machine.